10 propositions pour éradiquer les logements énergivores

Rédaction
28/10/2019

Le Plan bâtiment durable rend son rapport de mission sur la rénovation énergétique du parc locatif. L’organisme a émis une dizaine de propositions, afin d’éradiquer les passoirs thermiques.

Le Plan bâtiment durable rend son rapport et propose des solutions pour réduire la facture énergétique du parc locatif privé.
[©Image par Tumisu de Pixabay]

Le Plan bâtiment durable a remis son rapport sur la rénovation énergétique du parc locatif et émis 10 propositions pour éradiquer les logements énergivores. Dans la lutte contre les passoires thermiques, plusieurs initiatives se sont cristallisées durant cette dernière décennie. Parmi lesquelles, le dispositif Sare, la charte Faire ou encore le Plan bâtiment durable. Ce dernier a été crée en 2009 par les pouvoirs publics, afin de favoriser l’atteinte des objectifs d’efficacité énergétique et environnementale du bâtiment. Présidé par Philippe Pelletier, le Plan a débuté en février 2019 une mission autour du parc privé locatif.

En effet, ce secteur compte près de 6,5 M de logements, dont 3,1 M sont de classes F et G (respectivement 331 à 450 kWhEP/m2.an et > à 450 kWhEP/m2.an, contre ≤ à 50 kWhEP/m2.an pour la classe A). Pour le Plan bâtiment durable l’objectif de cette mission est « de susciter le passage à l’action et l’inscription dans une démarche de rénovation dans le temps visant un bâtiment performant ». Et ce, à travers un renforcement de l’information, de l’incitation et de l’accompagnement des propriétaires-bailleurs ou locataires.

Favoriser les travaux de rénovation énergétique

L’organisme a ainsi émis plusieurs recommandations basées sur un état des lieux (principalement l’enquête nationale logement 2013), un appel à contribution auprès des associations, entreprises, bureaux d’études, fournisseurs d’énergie et particuliers. Mais aussi sur plusieurs rendus intermédiaires et entretiens. Le Plan bâtiment durable propose ainsi de fixer le seuil de consommation énergétique non décente à 330 kWhEP/m2.an. D’accélérer l’obligation de respecter ce seuil pour la maison individuelle locative privée (classées F et G dans les zones tendues) et de le porter à 2025 au lieu de 2028. Ou encore de mieux packager les différentes offres, de rendre l’éco-prêt à taux zéro (PTZ) plus efficient et de réformer les aides de l’Anah.

Le Plan bâtiment durable préconise aussi d’optimiser les certificats d’économie d’énergie (CEE) et de favoriser la réalisation de travaux de rénovation énergétique par les locataires. « La dérégulation climatique devient prégnante. Les ménages souhaitent de plus en plus souvent passer à l’action, mais ont besoin d’un environnement favorable, explique le Plan bâtiment durable dans son rapport. Les acteurs de la rénovation énergétique se mobilisent, de nombreux partenariats se nouent. Les politiques s’emparent de la question et l’intègrent davantage dans leur prise de décision. Les aides à disposition sont considérables… pour autant, la vigilance s’impose quand on observe la forte baisse du Crédit d’impôt pour la transition énergétique. »