Le principe du Monomur est ancien. Dès la fin des années 1970, plusieurs fabricants de briques commercialisent déjà des produits alvéolaires de forte épaisseur. Il faudra pourtant attendre le début des années 2000, pour que le Momomur, dans sa définition actuelle, connaisse une vraie notoriété.
Fin des années 1970, début des années 1980. Deux chocs pétroliers sont déjà passés, le coût des énergies s’envole, mais les modes constructifs restent encore très classiques. La plupart des constructions font appel aux blocs béton, aux briques et au béton banché. L’isolation est assurée par des doublages collés, constitués le plus souvent de plaques de plâtre et de polystyrène expansé. Pourtant, l’air contenu dans les alvéoles de matériaux est la base même du pouvoir isolant. Cela n’échappe pas aux fabricants de briques, qui perçoivent tout l’intérêt que l’on peut tirer des alvéoles présentes dans les briques de structure.
La brique “G”
La filière se lance dans la fabrication et la commercialisation des briques alvéolaires de forte épaisseur. On parle alors de briques “G”. Les épaisseurs sont moindres qu’aujourd’hui, les alvéoles plus basiques, mais le principe du Monomur est établi. A cette époque, moins exigeante en termes d’isolation thermique, les architectes construisent des maisons individuelles avec ce matériau, sans aucune isolation complémentaire. Côté extérieur, les maçonneries reçoivent un enduit monocouche, et à l’intérieur, selon la région, une plaque de plâtre ou un plâtre traditionnel. Les plâtriers “classiques” sont encore très présents dans de nombreux secteurs, l’association du plâtre traditionnel et de la brique paraît cohérente. On n’utilise pas le terme de “maison écologique”, mais l’idée d’une construction “bio-climatique”, durable et nécessitant peu d’entretien, commence à faire son chemin.
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– L’isolation répartie
Une communication soutenue, de la part des fabricants comme des prescripteurs, amène la presse spécialisée et professionnelle à se faire l’écho de ces maisons que l’on isole… sans isolant. Ce n’est pas toujours bien perçu des fabricants de laines minérales et de polystyrène expansé, qui argumentent à leur tour, pour démontrer que les doublages restent incontournables, quelle que soit la qualité d’isolation de la maçonnerie…
Le Monomur s’impose
Le Monomur, qui est une marque déposée, correspond à des produits commercialisés par plusieurs entreprises regroupées au sein de la Fédération française des tuiles et des briques (FFTB). Il va s’imposer progressivement à partir des années 2000. On entre alors dans une véritable prise de conscience environnementale, les produits naturels ont le vent en poupe, les promoteurs du Monomur le mettent en avant au bon moment : publicités ciblées dans la presse et surtout campagnes radio et télévision. Et, pour la première fois, un matériau de gros œuvre connaît une vraie notoriété auprès du grand public.
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