Trois dessins d’Auguste Perret en vente

Rédaction
11/04/2019
Modifié le 12/04/2019 à 17:08

Desplans.com vient d’éditer des dessins de l'architecte français Auguste Perret. Pour la première fois, le grand public peut acquérir trois de ses œuvres en édition limitée.

Dessin de la salle Cortot, salle de concert de l’Ecole normale de musique à Paris, qui ressemble à un violon. 180€ [©Desplans.com]
Dessin de la salle Cortot, salle de concert de l’Ecole normale de musique à Paris, qui ressemble à un violon. 180€ [©Desplans.com]
Dessin de l’immeuble de la rue Franklin, à Paris. 120€ [©Desplans.com]
Dessin de l’immeuble de la rue Franklin, à Paris. 120€ [©Desplans.com]

Loin du plan en noir et blanc ou du croquis griffonné sur un coin de table, Desplans.com propose d’acquérir de véritables œuvres d’architecte, jusqu’alors restées confidentielles. « Desplans.com est né du constat qu’il existe une production contemporaine de dessins d’architecture de grande qualité. Aujourd’hui, ces documents ne sont pas présentés au grand public, alors qu’ils représentent un art majeur », explique Albane Cartier-Bresson, co-fondatrice du site. Ainsi, le celui-ci vient d’éditer des dessins de l’architecte français Auguste Perret. Pour la première fois, le grand public peut les acquérir en édition limitée, sous forme de lithographie.

Le béton armé comme leimotiv

Rappelons qu’Auguste Perret (1874 – 1954) est un architecte français, qui a été l’un des premiers à saisir l’intérêt constructif du béton armé.

Dessin de la tour Perret, à Amiens, qui date de 1942. 240€ [©Desplans.com]
Dessin de la tour Perret, à Amiens, qui date de 1942. 240€ [©Desplans.com]

Au-delà de ce rationalisme classique, son souci particulier de la structure prend sa source dans une lecture assidue des ouvrages d’Auguste Choisy et surtout d’Eugène Viollet-le-Duc. En 1905, associé à ses frères, Auguste Perret devient l’un des premiers entrepreneurs à utiliser le béton armé. Ainsi, à partir de 1913, il réalise son premier grand bâtiment, le théâtre des Champs-Elysées à Paris. Authentique théoricien de l’architecture, il s’est attaché, au cours des années 1930, à une tâche culturelle inédite : créer un nouvel ordre architectural, comparable aux ordres antiques, mais dérivé des techniques modernes de construction. Cet ordre du béton armé, dont il élabore le modèle en 1937 au Palais d’Iéna trouvera, après la Seconde Guerre mondiale, un vaste champ d’application au Havre.  En effet, après la guerre, Auguste Perret a dirigé l’atelier pour la reconstruction du Havre, prenant en charge la rénovation des 150 ha du centre-ville détruit par les bombardements. Parmi ses réalisations emblématiques, on retient celles, dont la valeur universelle s’est imposée dans l’histoire du XXesiècle : l’immeuble de la rue Franklin (1903), l’église du Raincy (1923), la salle Cortot (1928), le Mobilier national (1934), le palais d’Iéna (1937), l’Hôtel de ville du Havre (1950) et l’église Saint-Joseph (1951).

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