Oui pour la RE 2020… Mais pas tout de suite

Rédaction
04/06/2019
Modifié le 13/08/2020 à 19:24

Le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE), dresse un premier bilan des concertations avec l’Etat sur la future RE 2020.

Le CSCEE dresse un premier bilan des concertations avec l’Etat sur la future RE 2020. <a href="https://fr.freepik.com/photos-vecteurs-libre/infographie">Infographie vecteur créé par macrovector_official - fr.freepik.com</a>
Le CSCEE dresse un premier bilan des concertations avec l’Etat sur la future RE 2020. Infographie vecteur créé par macrovector_official – fr.freepik.com

Le Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique (CSCEE), dresse un premier bilan des concertations avec l’Etat sur la future RE 2020. Si l’entité considère que cette réglementation est l’un des piliers essentiels de la transition énergétique, elle demande à ce que sa mise en vigueur soit retardée…

« Confondre vitesse et précipitation conduirait à une réglementation inapplicable et inefficace, alors que l’urgence climatique nous impose de réussir la RE 2020, explique Thierry Repentin, président du conseil. Le CSCEE sollicite donc le Gouvernement pour que 2020 soit avant tout l’année de la publication des textes et non celle de l’entrée en vigueur de cette réglementation, qui vient bousculer tous les codes. »

En 2020, la loi Elan prévoit de prendre en compte l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre liées à la construction, la vie en œuvre et la déconstruction d’un bâtiment. « Cette nouvelle approche aura des impacts sur le choix des produits de construction – matériaux et équipements, leur provenance, leur recyclage – et sur le type d’énergies utilisées – gaz, électrique, énergies renouvelables… -. C’est tout un marché et un état d’esprit, qui doivent être repensés pour le secteur. »

Une mise en vigueur raisonnable

Le CSCEE présente plusieurs propositions, qui ont émergé des débats au sein du Conseil sur la méthode d’évaluation. Des préconisations qui peuvent être amenées à évoluer en fonction des résultats de simulation, qui seront présentés par l’administration à l’automne.

Parmi celles-ci : “Retenir un dénominateur commun des indicateurs énergie et carbone, avec la surface habitable (Shab) pour le résidentiel et son pendant pour le tertiaire, la surface utile (SU)”. “Ne pas rendre systématiquement obligatoire le recours à la chaleur renouvelable. S’il y a une obligation de recours aux EnR1 ciblée, raisonner sur l’ensemble des EnR, sans cibler la seule  chaleur renouvelable, et en prenant en compte l’électricité exportée”. “Rester sur un système de socle dans la continuité de l’expérimentation E+C- avec une exigence sur l’énergie et une exigence sur le carbone”… « Dans une démarche de transparence et de confiance, les rapports issus de ces travaux ont été rendus publics sur le site du Gouvernement www.batimentenergiecarbone.fr », conclut Thierry Repentin.

1Energies non renouvelables.