Modifié le 12/08/2020 à 22:19

La dernière-née des toupies Unibéton vient d’être mise en service à Bordeaux. Elle se caractérise par sa motorisation au gaz naturel pour véhicules (GNV).

Unibéton a mis en service sa première toupie à motorisation GNV sur la région de Bordeaux. [©HeidelbergCement]
Unibéton a mis en service sa première toupie à motorisation GNV sur la région de Bordeaux. [©HeidelbergCement]

“Pour vous, je roule au gaz”. Unibéton annonce la couleur. La dernière-née de ses toupies vient tout juste d’être mise en service à Bordeaux. Ce véhicule s’inscrit en droite ligne de l’engagement de l’industriel en faveur du développement durable. Et traduit aussi son implication à réduire l’empreinte environnementale de l’ensemble de ses activités… Pour Unibéton, il s’agit aussi d’une première. Le véhicule a été développé en partenariat avec Tratel, la filiale transport du groupe HeidelbergCement France, qui en est propriétaire. « Nous avons fait ce choix, car nous avons la volonté d’acquérir notre propre expérience », explique Catherine Barbier-Azan, directrice marketing et communication d’HeidelbergCement France

Le second partenaire de ce développement est le constructeur de poids lourds Scania. Le porteur fourni est un G 410 B8X4*4NA, équipé d’un moteur Euro 6 de 13 l de cylindrée de 410 ch/ 300 kW, offrant un couple de 2 000 Nm. Alimenté au gaz naturel pour véhicules (GNV), il affiche une autonomie de 250 km et un indice de pollution Crit’Air 1. La conception a privilégié le gain de poids, pour maximiser la charge utile. Celle-ci s’élève à 18,8 t, soit l’équivalent à 8 m3 de béton

Une cuve à béton Liebherr

Le véhicule destiné au BPE est un tridem, dont l’essieu arrière est directeur. Cette configuration aboutit à un châssis plus court. Un choix qui permet une plus grande maniabilité, du fait d’un rayon de braquage réduit (9 m entre murs). Résultat : une plus importante mobilité urbaine« La solution “tridem” offre la possibilité de relever un des essieux arrière, quand la toupie roule à vide. Ceci réduit la traînée du véhicule », précise Catherine Barbier-Azan.  

Côté cuve de transport, Unibéton a opté pour la Liebherr HTM 905. Ce classique de la marque allemande présente un volume nominal de 9 m3 de béton. Il bénéficie d’un entraînement hydraulique via la prise de force du camion. Son système de rotation plus compact offre, lui aussi, un gain de poids et une maniabilité optimisée. In fine, le véhicule en ordre de marche affiche un PTAC de 14,2 t. Unibéton n’a pas souhaité une cuve à entraînement électrique, toujours pour des questions de poids. « Le moteur gaz proposé par Scania développe une puissance suffisante pour assurer la rotation de la cuve à pleine charge, quelle que soit la qualité du béton. Exactement comme le font les véhicules à motorisation Diesel. »

Un simple plein de gaz donne à la toupie d’Unibéton une autonomie de 250 km. [©HeidelbergCement]
Un simple plein de gaz donne à la toupie d’Unibéton une autonomie de 250 km. [©HeidelbergCement]

Deux nouvelles toupies BPE pour 2020

Ainsi, la nouvelle toupie GNV d’Unibéton additionne les avantages. Disons plutôt qu’elle les “soustrait”… En effet, les émissions de CO2 sont réduites de 15 à 20 %. Et même jusqu’à 90 % en cas de fonctionnement avec du biogaz. Les particules fines reculent de 25 %. Quant aux oxydes d’azote (NOx), ils sont inférieurs de 50 % par rapport au Diesel. « Outre ces émissions polluantes restreintes, notre toupie minimise les émissions sonores,reprend Catherine Barbier-Azan. Son fonctionnement silencieux est limité 72 dB, soit deux fois moins bruyant qu’un moteur traditionnel. Cette aptitude permet une exploitation de jour comme de nuit, sans gêne pour les riverains. »

Dernière subtilité, Unibéton a équipé sa toupie du système de récupération des eaux de rinçage Awaywash de Jonesco. Ce dispositif participe à la propreté sur chantier, en permettant le recyclage plutôt que le rejet de ces eaux chargées. « En test sur la région de Bordeaux, cette toupie à motorisation au gaz devrait être complétée par deux autres véhicules du même type, conclut Catherine Barbier-AzanCeux-ci devraient rejoindre notre flotte durant le premier trimestre 2020. »