Saint-Gobain adapte sa stratégie face à la pandémie

Rédaction
24/03/2020
Modifié le 12/08/2020 à 22:31

Présent à travers le monde, le groupe Saint-Gobain a dû adapter sa stratégie économique face à la crise du Coronavirus.

Saint-Gobain continue son développement au Pérou avec l’acquisition de la division “mortiers” de Celima Group. [©Saint-Gobain]
Saint-Gobain adapte sa stratégie face à la pandémie. [©Saint-Gobain]

Présent à travers le monde, le groupe Saint-Gobain a dû s’adapter à la crise du Coronavirus. Du côté de son activité de distribution, l’industriel a fait évoluer ses modes de services (ventes enlevées, livraisons ou ventes à distance), et particulièrement en France où les enseignes se sont arrêtées quelques jours avant de reprendre progressivement. Une façon pour le groupe de suivre la reprise partielle des chantiers.
Sur ses sites de production, Saint-Gobain a opéré des ajustements. « La marche des usines est adaptée en permanence à l’évolution de la situation », indique le groupe. L’industriel explique aussi que la totalité des sites chinois a désormais repris leurs activités pour suivre de façon rapide la demande.

Afin de limiter les impacts économiques, Saint-Gobain prévoit des baisses d’investissements industriels en 2020 par rapport à 2019. Une réduction qui ira au-delà des 200 M€ initialement annoncés, en reportant tous les projets prévus dans les prochains mois. « Nous adapterons la structure des coûts et le report des dépenses, en utilisant les mesures locales appropriées, notamment en matière d’emploi et de chômage partiel. » Cependant, Saint-Gobain affirme bénéficier d’une situation financière stable pour faire face à cette crise. « Au 31 décembre 2019, le groupe disposait de 5 Md€ de disponibilités et équivalents de trésorerie. » Par ailleurs, les sources de financement ont tout de même été renforcées avec : une nouvelle ligne de crédit syndiquée de 2,5 Md€ qui s’ajoute à des lignes de crédit de “back-up” confirmées et non utilisées de 4 Md€, et un accès au nouveau programme d’achat d’urgence lancé par la Banque centrale européenne, le 18 mars dernier.

En dehors des mesures pour le groupe et selon nos confrères du Figaro, Pierre-André de Chalendar, Pdg de Saint-Gobain et Benoît Bazin, directeur financier ont décidé de participer à l’effort collectif. Ils comptent ainsi verser à l’AP-HP « l’équivalent de ce que représenterait pour nous une mise au chômage partiel en France, durant tout le temps que durera cette crise. » Soit 16 % de leur salaire net, sous forme de don.