Modifié le 22/03/2021 à 09:51

Depuis plusieurs années, le Cérib travaille sur les bétons bas carbone. Composition du matériau, process de fabrication… Désormais, l’ensemble des savoir-faire développés sont rassemblés sous la marque Lowcarbotys.

Depuis plusieurs années, le Cérib travaille sur les bétons bas carbone. [©ACPresse]
Depuis plusieurs années, le Cérib travaille sur les bétons bas carbone. [©ACPresse]

Impulsé par l’industrie du béton et les travaux menés avec l’IMT de Douai et d’Alès, le Cérib mène depuis plusieurs années des recherches autour du bas carbone. Véritable enjeu dans le domaine de la construction, la réduction des émissions de CO2 bouleverse la filière. Une réalité encore plus palpable, avec la publication des arbitrages de la future RE 2020. Afin de réduire l’impact environnemental des systèmes constructifs en béton, le Cérib a pu déterminer que les leviers matériau et process de production en constituent les éléments centraux. Tous ces travaux, innovations et savoir-faire bas carbone sont désormais concentrés sous la marque Lowcarbotys. Ils ont pour vocation d’être mis en œuvre avec les procédés de fabrication actuels sur les marchés du neuf et de la rénovation, et avec tous types de produits ou systèmes constructifs.

Un travail sur le matériau et les process de production

Plusieurs axes ont été explorés avec des objectifs concrets. Tout d’abord, diminuer de 50 % les émissions carbone du béton par rapport à une formulation opérée sur la base d’un CEM I. Et ensuite, garantir une performance à l’état frais, ainsi que les résistances mécaniques. La question économique du modèle à adopter, tant pour l’industriel et que pour le consommateur, a, elle aussi, son importance. Ceci, pour encourager la démocratisation de ces produits.

D’un point de vue technique, les solutions Lowcarbotys permettent l’utilisation de liants bas carbone dans les bétons industriels, grâce à l’accélération de leur durcissement. Ces liants présentent une proportion réduite de clinker allant de 50 à 70 %, voire 100 % pour les technologies de rupture. Cette matière première est, le plus souvent, compensée par des éléments minéraux : additions calcaires, laitiers de hauts fourneaux, métakaolins… Des matériaux bénéficiant d’une empreinte plus favorable. Cependant, il existe un flou réglementaire autour de l’impact réel des laitiers de hauts fourneaux et de son allocation en CO2

Un triptyque vertueux

L’utilisation de ces liants bas carbone en préfabrication est rendue possible grâce à l’action de certains leviers à la disposition des industriels. Il s’agit par exemple de la formulation du béton (activateurs, accélérateurs de durcissement, réduction d’eau). Mais aussi, du levier “process” relatif aux procédés de production en usine, tels que la cure thermique ou la vibro-compaction.

Le Cérib indique qu’en termes de gain, la réduction de carbone peut atteindre jusqu’à 60 % pour des solutions suivant le spectre normatif actuel. Et jusqu’à 90 % de réduction pour des solutions de rupture. D’autres axes sont en cours de développement au sein du Cérib. L’objectif ? Optimiser au maximum le triptyque “performance, coûts, impacts environnementaux”. Toujours dans l’optique de rester compétitif, tout en répondant aux problématiques de l’économie circulaire et des différentes réglementations à venir.

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