Modifié le 10/11/2020 à 14:34

Layher fête ses 75 ans. En France, la filiale continue d’innover malgré la crise sanitaire et les tensions économiques.

Eric Limasset, président de Layher France, présente l’Uni-Safe. [©ACPresse]
Eric Limasset, président de Layher France, présente l’Uni-Safe. [©ACPresse]

L’année 2020 a été particulière à plusieurs niveaux pour Layher. Déjà, l’échafaudeur allemand fête ses 75 printemps. Avec 27 M de ml de tubes d’acier produits chaque année, une présence sur 5 continents et 2 000 collaborateurs, le groupe a su traverser les âges et rester innovant. Pour preuve, Layher France, premier client du groupe, avait présenté pas moins de quatre nouveautés produits à l’occasion du dernier Batimat.

Puis, dès mars 2020, la crise sanitaire et le premier confinement mettent en pause le monde du bâtiment et de nombreux secteurs. Si la filiale française a dû réduire ses activités, elle est tout de même restée opérationnelle. « Notre siège et nos dépôts étaient ouverts sur rendez-vous, explique Eric Limasset, président de Layher France. Et près de 40 % de notre masse salariale était en chômage partiel. Puis, les chantiers sont repartis assez tôt. La 2e quinzaine d’avril, 90 % de nos activités bâtiment avaient repris. »

Entre innovation et formation

Les secteurs de l’industrie, de l’événementiel ou de l’aéronautique restent encore peu dynamiques pour Layher France. Pour le moment, l’échafaudeur tient ses objectifs. « Nous avons beaucoup performé en vente. Nos clients ont profité des aides pour renouveler ou acheter leur matériel. A voir comment les entreprises vont être affectées sur les mois d’octobre, novembre et décembre. Et quelles conséquences sur nos activités ? » L’équipe française reste confiante pour 2021.

« Il faut redynamiser nos façons de travailler. Nous investissons en temps sur l’innovation et pour prendre de nouvelle part de marché… » Un état d’esprit mis en pratique dès le début du confinement. En effet, à travers sa filiale Layher Formation, l’industriel a mis en place des formations à distance. Au total, les 50 webinaires ont permis de réunir près de 3 000 participants.

Cette formule pourrait être pérennisée, quand cela est possible, dans le cadre de préparation de stage. Puis, fort de son partenariat avec le Sfece (Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement) au lycée professionnel de la Rochette, Layher France compte accompagner l’ouverture de nouvelles classes d’échafaudeurs en 2021 dans tous les lycées spécialisés dans les métiers du bâtiment. Et ce, grâce à un accord avec le ministère de l’Education nationale sur un projet de Mention complémentaire. « Les entreprises ont du travail, mais il y a toujours un problème de ressource, de main-d’œuvre. La formation et l’accompagnement des jeunes sont un moyen d’y répondre. » Aussi, durant le mois d’avril, Layher France a travaillé sur la traduction de ses solutions sur Revit. Et depuis septembre, l’industriel est passé en “FullBIM”. Il a déjà réalisé cet été l’intégration du chantier Rollercoaster de Disneyland Paris avec cette technologie.

Solution de protection collective

Autre avancée vers la digitalisation de la profession, Layher France s’est doté depuis septembre d’un nouveau service de relevés par drone. « C’est un moyen de modéliser les chantiers, d’avoir un rendu précis et d’optimiser le temps de préparation du plan de calepinage. Cela permet aussi de ne pas ramener du matériel inutile. Ce service s’adapte très bien aux Monuments historiques. »

Enfin Layher France lance un nouveau produit : l’Uni-Safe. Imaginée pour le marché de l’échafaudage, la solution répond au montage pour la Protection collective. Elle se compose de montants, de lisses, de garde-corps d’extrémité plus légers et de boîtiers comportant deux clips rouges, permettant de relier les éléments les uns aux autres. Ce système de clips en crochets de sécurisation permet un montage et un démontage sans outils et par une seule personne. Uni-Safe est plus compact qu’un matériel classique. Et nécessite un volume de logistique divisé par deux et moins d’espace de stockage sur chantier.