Vers une décarbonation de 50 sites industriels français

Arnaud Le Brun
07/12/2023
Modifié le 13/12/2023 à 10:55

Des contrats de transition écologique ont été signés par les dirigeants des 50 sites français les plus émetteurs de C02, au salon des Maires, à Paris.

L’industrie cimentière s’est fixée comme objectif de réduire de 59 % ses émissions de CO2 sur les 20 sites concernés par les contrats de transition écologique, dès 2030. [©Vicat]
L’industrie cimentière s’est fixée comme objectif de réduire de 59 % ses émissions de CO2 sur les 20 sites concernés par les contrats de transition écologique, dès 2030. [©Vicat]

Des accords en faveur de la transition écologie ont été signés, le mercredi 22 novembre 2023, à Porte de Versailles, sur le salon des Maires et des Collectivités Locales. En effet, les dirigeants des 50 sites français les plus émetteurs de C02 s’y sont sont réunis. Ceci pour signer, avec leur gouvernement, leur feuille de route de décarbonation.

Lire aussi : France Ciment – ex-Sfic – accélère la décarbonation

L’industrie cimentière affiche son ambition

A cette occasion, France Ciment a réaffirmé son engagement pour une industrie française moins émissive et plus compétitive. « La décarbonation est une opportunité qui amène notre industrie à se réinventer, déclare Bruno Pillon, président de France Ciment. Cette dynamique permet, entre autres, de mettre en exergue la valorisation des déchets. Mais aussi, d’être un moteur d’une nouvelle économie au cœur des régions, créatrice de valeur et d’emplois non délocalisables. Aujourd’hui, nous construisons des bâtiments plus durables et résilients et développons des infrastructures de mobilités douces. Mais la signature des contrats de transition écologique démontre le souhait des acteurs de la filière de transformer davantage notre industrie. » L’industrie cimentière affiche, ainsi, son ambition de diminuer, dès 2030, de 59 % ses émissions de CO2 par rapport à 2015 sur les 20 sites concernés par les contrats de transition écologique.

Vers une trajectoire de décarbonation

Les dirigeants des 50 sites français les plus émetteurs de CO2 ont signé leur feuilles de route de décarbonation, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie de France, de Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et d’Elisabeth Borne, première ministre. [©Mefsin/Sébastien Muylaert]
Les dirigeants des 50 sites français les plus émetteurs de CO2 ont signé leur feuilles de route de décarbonation, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie de France, de Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et d’Elisabeth Borne, première ministre. [©Mefsin/Sébastien Muylaert]

Afin d’y parvenir, elle mise sur deux volets. Le premier concerne l’accélération de la décarbonation des process, via des leviers déjà existants. Il s’agit de l’utilisation de combustibles alternatifs ou encore la réduction du taux de clinker dans le ciment. Ceci, pour parvenir à baisser de 27 % les émissions pour tonne de ciment. Quant au deuxième volet, il vise à déployer le captage du carbone inhérent à la fabrication du clinker d’ici 2040.

Pour mener à bien cette trajectoire, le secteur industriel cimentier attend un soutien clair du gouvernement. Et plus particulièrement sur 3 enjeux : le développement de solutions de financement innovantes adaptées à cette nouvelle donne, le déploiement des infrastructures de transport et stockage du C02 et l’accès à une électricité décarboné et compétitive.

Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !