Les Trophées du béton Ecoles dévoilent ses lauréats

Rédaction
28/01/2022

Les Trophées du béton Ecoles dévoilent ses lauréats. Ce concours vise à mettre en lumière le talent des élèves en école d’architecture.

Parmi les vainqueurs, Majoie Tsadok Kpoviessi remporte le premier prix dans la section projet de fin d’études. [©EFB]
Parmi les vainqueurs, Majoie Tsadok Kpoviessi remporte le premier prix dans la section projet de fin d’études. [©EFB]

Les Trophées béton Ecoles dévoilent ses vainqueurs. Créé en 2012, ce concours vise à révéler, parrainer et offrir une visibilité aux talents des écoles d’architecture en France. Pour cette 10e édition, la compétition s’est déclinée en deux catégories. La première, appelée PFE (projet fin d’études), récompense les élèves qui ont su tirer profit des qualités esthétiques, environnementales et techniques du béton. La seconde catégorie, dite “Studio”, cherche à réinterpréter une œuvre architecturale majeure en béton, selon un modèle graphique libre (dessin, peinture…).

Parmi les 117 postulants individuels ou collectifs, 12 projets ont donc été sélectionnés par un jury. Jury présidé par Alexandre Grutter, directeur du département architecture à l’Insa de Strasbourg. Ainsi, le 13 janvier dernier, les participants retenus ont présenté leur projet à la maison de l’architecture d’Ile-de-France. A l’issue de cet oral, 5 lauréats, dont 3 dans la catégorie PFE et deux dans la Studio, ont été choisis.

Majoie Tsadok Kpoviessi remporte le premier prix dans la section projet de fin d’études. Il a imaginé ce que pourrait être le musée ethnographique d’histoire et d’art de Porto-Novo, la capitale du Bénin. Son projet reflète l’identité de la ville, en tenant compte des enjeux urbains, de sa population et de son climat. A l’image d’un “activateur culturel”. Ici, Majoie a choisi du béton latérite (terre de barre rouge présente au Bénin). Il a ainsi réussi à mêler le béton et les matériaux locaux disponibles sur place.

Les 5 lauréats des Trophées du béton Ecoles

Quentin Risaletto obtient la deuxième place du PFE avec son programme nommé “Spatiovores”. [©EFB]
Quentin Risaletto obtient la deuxième place du PFE avec son programme nommé “Spatiovores”. [©EFB]

La deuxième place revient à Quentin Risaletto. Ce dernier a développé un programme nommé “Spatiovores” pour éviter les inondations sur les infrastructures du Grand Manchester, au Royaume-Uni. En effet, ce projet à visée énergétique est incarné ici par une culture de miscanthus, qui apporte une réponse résiliente face aux vulnérabilités du site. L’enjeu est qu’elle puisse être la dynamique d’un espace agricole productif et ouvert, ponctué par des édifices.

Lire aussi : EFB : le béton entre les mains des futurs experts de la construction

Enfin, Guillaume Porche se place en troisième position, grâce au projet d’historial sur la guerre de 1914-1918, à Vauquois (55). Pour son lieu de mémoire, Guillaume a fait le choix d’un béton de site réalisé à partir des déblais de gaize issus des excavations. Ceci, pour construire le bâtiment. Concassée, cette roche remplace les granulats et teint le béton en ocre grisé. Le projet de l’historial participe au processus mémoriel de Vauquois : l’histoire du lieu ne tombe ainsi pas dans l’oubli.En parallèle, Nicolas Nugue et le binôme Zaïd Chafaqi et Clément Perret se partagent la première marche de la catégorie “Studio”.

Le premier s’est inspiré de la fabrique de rhum Bacardi de Félix Candela, à Mexico. Il a ainsi transformé la structure de base avec des éléments préfabriqués en Bfup. Et ce, pour créer un espace de rencontre, qui pourrait accueillir des activités. De leur côté, Zaïd Chafaqi et Clément Perret se sont penchés sur une réinterprétation de la première église en béton armé. Ils ont donc misé sur un béton brut de décoffrage pour remodeler l’Eglise du Raincy (93) des frères Perret. Enfin, le jury a décidé de donner une mention spéciale au projet de fin d’études de Loris Bied. Ce dernier a travaillé sur le centre social et culturel de la ville de Beausoleil, près de Monaco. Un bâtiment qui mêle économie de matière et de coût, respect de l’environnement dans lequel il se trouve et performance technique.