Strres : Dégradation des ponts : une histoire sans fin…

Frédéric Gluzicki
02/12/2021
Modifié le 15/12/2021 à 16:43

A la suite de l’effondrement du pont Morandi, à Gênes, en Italie, le gouvernement français a voulu connaître la situation de ses propres ouvrages de franchissement. Etat des lieux, avec Christian Tridon, président du Strres.

Article paru dans le n° 97 de Béton[s] le Magazine.

Christian Tridon est le président du Strres, syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et de renforcement des structures. [©ACPresse]
Christian Tridon est le président du Strres, syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et de renforcement des structures. [©ACPresse]

Parfois, il faut un choc pour déclencher une réaction. Celui qu’a connu le monde des ouvrages d’art fut très rude : 43 morts et 16 blessés lors de l’effondrement du pont Morandi, à Gênes, en Italie, le 14 août 2018… « Tout le monde a eu peur », raconte Christian Tridon, président du Strres, syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et de renforcement des structures. Très vite, en France, Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, a pris les choses en main, en qualité de président de commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Et de commander un rapport d’informations intitulé “Sécurité des ponts : éviter un drame”. 

Les conclusions ont révélé de nombreuses failles. A commencer par la méconnaissance du nombre de ponts en service en France… Quant à leur état, le mystère est tout aussi grand ! « Nous n’en sommes pas encore à la situation du pont Morandi,rassure Christian Tridon. Cet ouvrage était très particulier dans sa conception et demandait un suivi très précis et poussé, qui, visiblement, n’avait pas été mis en place. »

Le résultat des politiques de décentralisation

En France, la surveillance et l’entretien des ponts et autres ouvrages de franchissement sont placés sous la responsabilité de différentes entités publiques. Certaines d’entre eux, comme le pont de Cheviré, sont dévolus à l’Etat. Les départements héritent de ce qu’on peut appeler les “grands ponts”. Enfin, les autres ponts, plus petits, “appartiennent” aux communes. A cela s’ajoutent tous les ouvrages concédés – autoroutiers principalement -, qui « sont les mieux entretenus », souligne Christian Tridon. 

Cet article est réservé aux abonnés
des revues Béton[s] le Magazine et Process Industriels.

En plus de votre magazine, profitez d’un accès illimité à l’ensemble des contenus et services du site www.acpresse.fr :

  • Lecture de l’intégralité des dossiers thématiques, reportages chantiers, fondamentaux, histoire de la construction…
  • Consultation des indicateurs économiques (chiffres et analyses)
  • + vos newsletters pour suivre l’info en continu
Je m'abonne