Stonart – Aerolithys : Se développer avec une technologie méconnue

Rédaction
30/01/2021
Modifié le 21/09/2021 à 15:45

Le béton mousse Aerolithys s’installe en France. L’objectif de Stonart : faire connaître une technologie qui a déjà fait ses preuves dans d’autres pays.

ackie Fronteau, fondateur de Stonart.  [©Stonart]
Jackie Fronteau, fondateur de Stonart. [©Stonart]

Lancé au début de l’année, le béton mousse Aerolithys s’installe petit à petit en France. L’objectif de Stonart, dépositaire de la marque dans l’Hexagone : faire connaître une technologie qui a déjà fait ses preuves dans d’autres pays.

Créé en 2006 par Jackie et Didier Fronteau, Stonart se développe dans la décoration et la rénovation de façade avec l’application d’enduits Décopierre.

Basée à Saint-Herblain (44), l’entreprise rayonne sur la Bretagne et le Pays de la Loire. Fort de cette activité pérenne, Stonart se lance un nouveau défi. « Depuis plusieurs années, l’activité des enduits tourne bien. Je voulais diversifier et donner un nouvel élan à l’entreprise », explique Jackie Fronteau.

C’est dans cette trajectoire que la marque Aerolithys, spécialisée dans le béton mousse, voit le jour en France. « La technologie est déjà bien installée et connaît un fort succès aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens. Les projections du marché mondial de béton mousse sont à la hausse. En France, la technique, bien que déjà connue des majors du BTP, n’a jamais été exploitée malgré un potentiel évident. »

C’est à la suite d’une rencontre avec l’Italien Isoltech, concepteur de machines et d’agents moussants pour la production de béton mousse, que Stonart se lance dans l’aventure. Et devient le distributeur exclusif pour la France. Ici, l’avantage est qu’Aerolithys est doté non seulement d’un savoir-faire propre, mais aussi de process industriels.


Faible densité, isolant et auto-compactant

Le béton mousse Aerolithys est composé de 80 % d’air. Il épouse les formes dans lesquelles il est coulé.  [©Stonart]
Le béton mousse Aerolithys est composé de 80 % d’air. Il épouse les formes dans lesquelles il est coulé. [©Stonart]

« L’intérêt est là, il y a un gros potentiel de marchés. Nous visons ceux des chapes de ravoirage et de l’isolation sous dallage, reprend Jackie Fronteau. Dans le monde du béton allégé, la seule alternative actuellement sur le marché est le béton de polystyrène. Mais ces billes présentent de nombreux inconvénients pour les centrales à béton et pour les applicateurs. Sans parler de l’empreinte carbone et de la difficulté de recyclage. Cette technique appartiendra bientôt au passé et le béton mousse apparaît comme une meilleure alternative ».

L’industriel se concentre aussi sur le marché des remblais techniques. « Aux Etats-Unis, le béton mousse est utilisé pour combler les vides à l’arrière des voussoirs, des murs de soutènement, des culées de pont ou encore pour remplir des tranchées en milieu urbain. En France, nous communiquons beaucoup pour expliquer les avantages et bénéfices qu’offre le béton mousse. Des organisations, comme le Cerema ont bien compris l’intérêt du produit et nous avons déjà réalisé plusieurs chantiers avec des entreprises. »

Les atouts du béton mousse reposent sur sa légèreté, ses capacités auto-compactantes et ses performances d’isolation. « Ce matériau demande moins de ressources, puisqu’il est composé de 80 % d’air. Aerolithys est facile à mettre en œuvre et épouse les espaces dans lesquels il est coulé. En termes de fabrication, nous avons une unité mobile de 32 t, qui intègre une trémie de stockage et un turbo-malaxeur. » L’intérêt de cette technique repose aussi sur ce process de fabrication. Il limite le transport de matières premières. Une configuration qui se prête bien aux chantiers urbains. « L’unité fonctionne comme une centrale à béton. Le système calcule et formule la densité voulue. »