Modifié le 11/08/2020 à 15:44

Soriba a été le seul industriel du béton à participer à Batimat… L’occasion de dévoiler sa démarche pour réduire l’empreinte carbone des bétons qu’il met en œuvre.

Stéphane Garnier, président de Soriba. [©ACPresse]
Stéphane Garnier, président de Soriba. [©ACPresse]

Il faut le dire, Soriba était le seul industriel de la préfabrication à avoir participé à l’édition 2019 de Batimat. Les institutionnels ByBéton et le Cérib ont certes été très présents, mais tout ceci est tout de même bien léger en regard du poids de la filière béton. Stéphane Garnier, président de Soriba, le regrette beaucoup : « L’absence de la filière a eu un impact négatif sur la fréquentation d’une partie des professionnels, en particulier celle des bureaux d’études structure ».  Et quand on sait le la cible principale de Soriba sont justement les donneurs d’ordre. Résultat, un bilan un peu mitigé, alors même que l’industriel vendéen avait beaucoup d’avancées à montrer. 

Le stand était articulé autour des bétons architectoniques. Normal, c’est la spécialité de l’entreprise. Ainsi, chacun pouvait voir des échantillons à l’échelle 1 des murs à coffrage et insolation intégrés. Mais aussi des éléments d’habillage de façade.« Il s’agit de nos nouveaux éléments BétoMur Bardage, explique Stéphane Garnier. Ils sont réalisés en mortier fibré à ultra haute performance Effix Arca blanc issu de l’offre Ciments Calcia. »

Une politique de ciments décarbonés

Leur particularité : pouvoir présenter une grande dimension, c’est-à-dire jusqu’à 30 m2 pour une épaisseur minimale de 4 cm. Le produit est sous Atex de type A et résistant aux contraintes sismiques. « Ces éléments peuvent aussi être ajourés. Auparavant, nous les avions dans une épaisseur de 7 cm et plus, ce qui en limitait la dimension. »

L’autre programme dévoilé par Soriba est sa démarche “bas carbone”. Dans ce sens, l’industriel a souhaité montrer sa capacité d’innovations et les possibilités qu’offrent les ciments à moindre impact carbone. Ceci, tout en s’inscrivant dans un process industriel standard et connu. L’idée n’est pas d’opérer une rupture technologique… Ainsi, en passant d’un CEM I à un CEM III du marché, les émissions de CO2 liées aux ciments sont divisées par 2. Et même par 3 dans le cas d’un ciment bas carbone “maison”. « C’est un CEM I additionné de laitier de hauts fourneaux réalisé dans le cadre d’une formulation maîtrisée en interne », précise Stéphane Garnier. Enfin vient l’exemple du ciment dit “décarboné”, qui divise la facture par 5. Là, Soriba met en œuvre un liant développé par l’industriel Hoffmann Green Cement Technologies