Un mortier à l’épreuve des tremblements de terre

Rédaction
26/04/2018
Modifié le 28/04/2021 à 15:04

Dans le département “Génie civil” de l’université de la Colombie britannique, au Canada, le chercheur et professeur Nemkumar (Nemy) Banthia a mis au point, avec son équipe, un “mortier anti-sismique”.

Retrouvez cet article dans le n° 74 de Béton[s] le Magazine

L’EDCC a été soumis à des simulations de tremblement de terre de différentes intensités. [©UBC]
L’EDCC a été soumis à des simulations de tremblement de terre de différentes intensités. [©UBC]

Cela fait plus de 25 ans que le chercheur Nemkumar (Nemy) Banthia travaille sur les performances du béton selon l’environnement et les situations où il est utilisé. Avec son équipe du département “Génie civil” de l’université de la Colombie britannique (UBC) basée à Vancouver, au Canada, il a développé un mortier capable de renforcer les murs face à un tremblement de terre. Dans les laboratoires de l’université, plusieurs structures ont été érigées pour tester ce nouvel enduit nommé Eco-friendly Ductile Cementitious Composite1(EDCC). « Nous avons renforcé le ciment avec des fibres, ce qui le rend extrêmement ductile, explique Nemy Banthia. Au lieu de se rompre, le mur va se tordre et continuer à emmagasiner les contraintes des secousses. »

En effet, le matériau est composé de ciment, de fibres à base de polymères, de cendres volantes et d’autres additifs industriels. La formule est projetée en revêtement mince.« Nous avons pulvérisé une couche de 10 mm d’épaisseur d’EDCC sur un certain nombre de murs, explique Salman Soleimani-Dashtaki, doctorant du département. Nous les avons soumis à des tremblements de différentes intensités et nous n’avons pas pu les rompre». Selon les simulations, les murs enduits d’EDCC peuvent supporter 200 % de la puissance d’un tremblement de terre d’une magnitude de 9,1 sur l’échelle de Richter. La même force que le séisme qui a touché la ville de Tohoku, au Japon, avant de provoquer un tsunami en 2011. « Quand un mur standard se fracturera à 60 – 65 % avec la même intensité », confirme Salman Soleimani-Dashtaki. 

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