Modifié le 07/02/2023 à 11:22

L’industrie cimentière signe avec l’Etat “l’Engagement pour la croissance verte relatif à la valorisation des déchets de bois en cimenterie”.

signant “l’Engagement pour la croissance verte (ECV) relatif à la valorisation des déchets de bois”, l’industrie cimentière souhaite augmenter de 90 % la quantité de déchets de bois utilisée dans les processus de production du ciment à l’horizon 2020. [©Federec]

En signant “l’Engagement pour la croissance verte (ECV) relatif à la valorisation des déchets de bois”, l’industrie cimentière souhaite augmenter de 90 % la quantité de déchets de bois utilisée dans les processus de production du ciment à l’horizon 2020. [©Federec]

Bénédicte de Bonnechose, présidente du Syndicat français de l’industrie cimentière (Sfic), vient de signer “l’Engagement pour la croissance verte (ECV) relatif à la valorisation des déchets de bois issus du bâtiment en cimenterie” au nom de la filière, aux côtés de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances. Elle était accompagnée par le Syndicat national des entreprises de démolition (Sned), le Syndicat des recycleurs du BTP (SRBTP) et la Fédération des entreprises du recyclage, secteur bois (Federec Palettes & Bois). Par cet engagement, l’industrie cimentière souhaite faire croître la part des déchets utilisés comme combustibles alternatifs. Alors qu’elle est parvenue à un taux de substitution de 41 % (pour produire les 17,5 Mt/an de ciment) en 2016, elle s’est fixée comme objectif d’atteindre un taux global de 50 % à l’horizon 2025. Pour l’essentiel, cette progression sera réalisée par l’augmentation des flux de Combustibles solides de récupération (CSR). Et, en particulier, des déchets de bois, que l’industrie cimentière souhaite à présent augmenter de 90 % dans ses processus de production du ciment dès 2020, par rapport à 2015…
Au-delà de l’aspect énergétique, les cimenteries offrent aussi aux déchets une valorisation matière, puisque l’ensemble de la fraction minérale de ces matériaux entre dans la composition du clinker et du ciment. L’utilisation du bois présente d’autres bénéfices environnementaux. Ces déchets sont des matières locales, contrairement au coke de pétrole, en provenance d’Amérique du Nord ou centrale. La substitution limite les quantités de bois enfouies, éliminant de facto le méthane induit. Enfin, la combustion du bois, considéré comme biomasse, est neutre en CO2.
De son côté, à travers l’ECV, l’Etat s’est engagé à faciliter l’organisation d’une filière de mise à disposition de déchets de bois ou contenant du bois. En parallèle, il devra sensibiliser les maîtres d’ouvrage aux bonnes pratiques en matière d’économie circulaire et de gestion des déchets du bâtiment. « L’Engagement pour la croissance verte que nous venons de signer permet une reconnaissance des actions de l’industrie cimentière sur l’économie circulaire », indique en conclusion Bénédicte de Bonnechose. Pour Pascal Léon, président de la filière Palettes & Bois de Federec, cet engagement « apporte une solution à la filière bois de recyclage, qui fait face à une situation critique et souffre d’un manque de débouchés ». Avis que partage Didier Michel, président du SRBTP et administrateur du Sned : « A présent, nous espérons pouvoir lancer une nouvelle dynamique de valorisation de ces déchets du BTP. Le tri sur chantier comme les plates-formes de recyclage en deviendra d’autant plus pertinent et performant ».