Herige regarde vers l’avenir

Rédaction
16/02/2021

En septembre 2020, Benoît Hennaut prenait la présidence du directoire du groupe Herige. Il présente, pour 2021 et les années à venir, les nouvelles orientations du groupe et de ses branches.

Benoît Hennaut, président du directoire du groupe Herige depuis septembre 2021. [©Herige]
Benoît Hennaut, président du directoire du groupe Herige depuis septembre 2021. [©Herige]

En septembre 2020, Benoît Hennaut prenait la présidence du directoire du groupe Herige. Succédant ainsi à Alain Marion. Après être parti à la rencontre des différents sites du groupe, afin de « découvrir et de comprendre les expériences de chacun », le président entrant a présenté une nouvelle orientation pour ces prochaines années. En 2020, le groupe qui comprend les branches VM (négoce), Atlantem (menuiserie) et Edycem (béton), a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 600,4 M€. « Un résultat très satisfaisant. Nous avons bénéficié d’un marché qui a bien tenu, explique Benoît Hennaut. De plus, nous avons très vite pris des mesures, en travaillant sur l’innovation et des produits qui ont porté cette croissance. »

La nouvelle orientation du groupe Herige repose sur trois grands piliers. Le premier concerne la RSE. « La question de l’environnement peut être vue comme contraignante. Nous voulons aller au-delà de cette idée et créer une vraie culture environnementale au sein du groupe. » Ainsi, Herige compte développer un politique RSE ambitieuse. « Nous souhaitons le faire avec humilité. En mesurant déjà nos impacts pour les améliorer. La nouvelle génération que nous accueillons porte un regard plus critique sur ces sujets. C’est notre rôle en tant qu’industriel de répondre à ces évolutions. Nous sommes dans des secteurs où nous pouvons influer sur l’impact carbone du bâtiment. »

Décarboner les activités

Les mesures “éco-responsables” mises en place concernent aussi bien le fonctionnement en interne : régulation de la consommation énergétique, d’eau, gestion des déchets, évolution de la flotte de camions vers l’hybride ou le biogaz… Que la conception et la commercialisation de solutions bas carbone. « Cela passe par exemple, par les bétons “bas carbone” ou les granulats recyclés… Ce sont des avancées qui vont se poursuivre et s’accélérer. Nous avons aussi lancé la filière Menrec qui collecte et démantèle des menuiseries en fin de vie. » Des annonces sur ces évolutions “produits” devraient fragmenter l’année 2021 tout comme des objectifs chiffrés. Afin d’intégrer pleinement cette démarche au groupe, Herige a décidé de créer un comité RSE. « Le Comité de surveillance a validé une nouvelle politique de rémunération des comités de direction basée sur une variable de 30 % sur des indicateurs RSE. Une façon de connecter ces ambitions à la performance de chacun. »

Miser sur le capital humain

Pour le groupe vendéen créé il y a déjà plus de 114 ans, le capital humain tient une place importante. Le renforcement et la valorisation de ce capital constituent le deuxième pilier de la nouvelle orientation d’Herige. « Il faut se réinventer, changer, donner la priorité à la sécurité et à la santé. Il faut aussi se rencontrer ! Nous sommes dans des activités d’interactions, de mouvements, avec la livraison, les déplacements… Nous devons mettre en place des méthodes et la vie et l’humain en avant. »

Cet axe se traduit ainsi par le développement des compétences des collaborateurs, des actions liées à la sécurité ou encore la poursuite du travail de l’association Martial Caillaud. Une entité créée par les acteurs et clients d’Herige, qui initie des projets humanitaires dans les pays en voie de développement. « Nous souhaitons donner du sens à ce que nous faisons et chercher comment contribuer au futur du bâtiment en France. Et ce, au même titre que la mise en valeur et le développement des compétences de chacun. »

La data pour s’améliorer

Enfin, le troisième pilier engagé par Herige concerne l’accélération de l’innovation et du digital. « Le digital transforme nos vies et certains pans de l’industrie. Le bâtiment en fait partie. » Le groupe compte bien poursuivre la digitalisation de ses process et de ses services. De plus, l’industriel cherche à recruter un data manager. Sa mission ? Identifier, qualifier et analyser l’ensemble des datas, tous métiers confondus. Le but étant d’optimiser et d’améliorer chaque branche d’Herige.

Enfin, le groupe prévoit une nouvelle édition du concours de l’innovation. « Porteur d’initiatives fortes, il donne lieu à la concrétisation de projets tels qu’Ecop’Sûr pour sécuriser le prélèvement de granulats dans les centrales à béton. » Les partenariats avec le Village by CA qui permet au groupe de rencontrer des start-up ou encore entre Edycem et l’Ecole centrale de Nantes illustrent bien cette ambition.

« Covid ou non, il n’y aura pas de retour à la normale, conclut Benoît Hennaut. Mais des changements et de grandes évolutions. Nous devons comprendre les usages d’aujourd’hui et de demain. »