Dossier : Le dallage industriel affirme ses spécificités

Rédaction
29/04/2017
Modifié le 29/04/2021 à 11:58

Qu’est-ce qu’un dallage béton à usage industriel ? C’est à la fois le plus mince des éléments de structure et celui qui est le plus en interaction avec un support naturel, dont on ne maîtrise pas toujours les mouvements. Il peut intégrer une couche d’usure ou recevoir un revêtement. Complexe et très sollicité, il est soumis à des contraintes spécifiques différentes selon sa destination.

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Le marché annuel du dallage industriel représente une superficie cumulée de l’ordre de 12 Mm2. [©ACPresse]
Le marché annuel du dallage industriel représente une superficie cumulée de l’ordre de 12 Mm2. [©ACPresse]

Les sols industriels sont une affaire d’entreprises spécialisées et c’est tant mieux. Déjà, le marché est immense : usines, ateliers, plates-formes logistiques, laboratoires… Mais aussi locaux commerciaux ou assimilés : magasins, boutiques, halls, réserves, chambres froides ou encore salles de sport et parkings, avec des surfaces qui peuvent aller de 100 m2à plus de 100 000 m2par chantier. Ensuite, malgré leur apparente banalité, les sols industriels sont des ouvrages exceptionnels par leurs performances, leurs technicités et leurs exigences d’exécution. Avec, comme premier défi, la planéité. Autant de paramètres, qui obligent les entreprises à s’appuyer sur un bureau d’études interne ou extérieur pour concevoir et dimensionner les dallages, puis d’assurer la fourniture réalisation de ses différentes composantes : béton, couches d’usure et joints de dilatation.

Vers une revitalité du secteur ?

Mais si une nouvelle profession est née – celle de dallagiste -, son chemin n’a pas été un long fleuve tranquille. La raison principale ? La technicité du dallage et de sa couche d’usure a été longtemps sous-estimée par la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvreavec, pour conséquence, une profession montrée du doigt pendant des années par les assureurs pour son taux de sinistralité anormal. Une dérive entretenue parl’accélération du rythme de la construction, un prix de marché très bas, poussant vers les solutionsmoins-disantes. Mais aussi le positionnement du dallagiste en sous-traitance de l’entreprise générale, freinant la reconnaissance de son savoir-faire.

Heureusement, l’arrivée de la première norme en 2005, le DTU 13.3, puis du guide technique CSTBen 2007et du classement Ipruc (Impact, Poinçonnement, Ripage, Usure et agression Chimique)des couches d’usure en 2010, ont permis de remettre de l’ordre. Il n’était que temps. 

En ce début 2017, la profession est donc plus sereine et a retrouvé le sourire. Le dallage industriel a quitté le top 10 des ouvrages sinistrés et le marché se redresse, après huit ans d’érosion en partie amortie par la forte poussée des bâtiments de logistique.

Réglementation, techniques, enjeux…, voici un tour d’horizon de ce secteur caractérisé par deux acteurs solidaires – l’Union nationale des entrepreneurs de sols industriels(Unesi), pour ce qui concerne les entreprises, et le Syndicat national des fabricants de couches d’usure pour sols industriels et décoratifs (Synfad), pour ce qui est des industriels fournisseurs -, qui partagent les mêmes ambitions, en termes de valeurs de métier etd’évolution qualitative de la normalisation.

Données du dallage industriel

Marché du dallage industriel :11 à 12 Mm2/an
Marché des produits pour couches d’usure ou décoratives : 40 000 t/an
Surface de chantier moyen : 600 m2 
Nombre d’entreprises : environ 150 spécialisées, avec une très forte disparité

Dossier réalisé par Cyrille MaurySommaire du dossier :

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