Unecp : « La chape est une part essentielle des travaux de nos adhérents »

Rédaction
31/07/2020
Modifié le 03/12/2020 à 15:12

Pour 2020, les métiers de la chape fluide sont au cœur des activités de l’Union nationale des entrepreneurs carreleurs, chapistes et projeteurs de polyuréthane (Unecp). D’ailleurs, l’Union vient de changer de nom pour être en adéquation avec cette montée en puissance. Explications avec Nadège Ombé Njiamo, secrétaire générale.

Retrouvez cet article dans le numéro 86 de Béton[s] le Magazine.

Nadège Ombé Njiamo est la secrétaire générale de l’Unecp.
Nadège Ombé Njiamo est la secrétaire générale de l’Unecp. [©Unecp]

En octobre 2019, vous avez organisé la première Journée des carreleurs au CFA de Blanquefort (33). Au cœur de l’évènement, des ateliers liés à la chape, à la fois nombreux et très suivis. La chape est-elle devenue un élément essentiel de votre organisation ? 

Nadège Ombe Njiamo : Au fil du temps, la chape est en effet devenue une part essentielle des travaux de nos adhérents. Il faut d’abord rappeler que nous avons souhaité que les ateliers de cette Journée soient le plus participatif possible. Le but était de créer des échanges entre les acteurs de la filière, les entreprises, les apprentis, les contrôleurs techniques, les donneurs d’ordres et les partenaires. Dans cette optique, la présence d’ateliers autour de la chape a permis aux participants de découvrir ou de confirmer les spécificités et les avantages de cette technique.

L’ancienne Union des entrepreneurs de carrelage du bâtiment (Unecb) a été renommée Union nationale des entrepreneurs carreleurs, chapistes et projeteurs de polyuréthane (Unecp). Est-ce le symbole du développement des chapes fluides ?

Ce nouveau nom reflète mieux la diversité des métiers de nos adhérents. La chape et le polyuréthane sont deux éléments essentiels de leurs marchés. Il est donc normal que notre Union reflète ces différents savoir-faire. Plusieurs de nos adhérents sont chapistes ou complètent leur activité par de la chape. 

L’actualité de cette année 2020 devrait être la préparation au passage de certaines chapes fluides dans le domaine traditionnel. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Pour rappel, le 14 mai 2019, la Commission chargée de formuler des Avis techniques (CCFAT) du CSTB a décidé de passer certaines chapes fluides à base ciment et sulfate de calcium dans le domaine traditionnel. Ainsi, à partir du 31 décembre 2021, les nouvelles demandes d’Avis techniques ne seront plus acceptées pour ces familles de chapes. Il est donc primordial qu’à cette échéance, un texte de mise en œuvre soit rédigé, pour que les entreprises continuent à être assurées pour ces chapes.   

Dès cette année 2020, la profession va donc initier les travaux pour la rédaction du texte de mise en œuvre de ces chapes fluides “traditionnelles”. Différents experts participeront à ces travaux, afin que ce texte réponde aux attentes des différentes parties prenantes. 

La formation, et notamment celle des jeunes compagnons, est aussi l’une de vos priorités…

Pour nous, la jeunesse représente l’avenir de la profession. Pour la première “Journée du carreleur”, être au sein du CFA de Blanquefort était donc un symbole fort. Il faut transmettre la passion du métier aux jeunes. Pour cela, les entreprises doivent en former davantage. En parallèle, elles doivent saisir la nécessité de se former en continu, pour être en phase avec les évolutions techniques.Plus nos membres seront formés, plus la technicité de nos métiers augmentera. Et plus ils seront armés pour continuer à développer leurs activités.

La formation technique permet aussi de faire baisser le taux de sinistralité, votre autre cheval de bataille ?

Nos métiers sont marqués par la sinistralité, dans les chiffres comme dans la réputation. Améliorer cet état de fait, c’est aussi le cheval de bataille de l’Union. Cela passe par l’information sur les bonnes pratiques et sur les évolutions technologiques. Mais aussi par la formation, qui reste essentielle à nos métiers. Ce n’est qu’en travaillant tous ensemble que nous parviendrons à limiter ces sinistres. En ce sens, la “Journée du carreleur” est fondamentale, puisqu’elle permet d’informer sur les bonnes pratiques.

Propos recueillis par Yann Butillon

Vous avez aimé cet article, et avez envie de le partager ?

Réagir à cet article