Saint-Gobain Weber : La RSE par l’exemple

Frédéric Gluzicki
26/09/2022
Modifié le 17/11/2022 à 14:52

Ce sont les petites rivières qui font les grands fleuves. Ce proverbe, Saint-Gobain Weber l’applique à la lettre et à tous les niveaux : offre produits, process industriels et engagement dans de nouveaux modes constructifs.

Article paru dans le n°102 de Béton[s] le Magazine.

Marine Charles, directrice générale de Saint-Gobain Weber France. [©ACPresse]
Marine Charles, directrice générale de Saint-Gobain Weber France. [©ACPresse]

Chez Saint-Gobain Weber, le programme RSE est porté par le slogan “#VertEtFier”. Pour autant, afficher un emblème n’a jamais été une fin en soi. L’action doit surtout être appliquée sur le terrain. « Notre stratégie de développement durable s’articule autour de trois axes : l’offre de produits, la manière de les produire et un engagement sur des modes constructifs plus vertueux », confirme Marine Charles, directrice générale de Saint-Gobain Weber France.

L’industriel a lancé nombre de démarches allant dans ce sens. Par exemple, il a fait le choix d’une électricité renouvelable. De quoi diviser par 3 les émissions de CO2 liées à l’électricité, soit une économie de 500 t/an. Autre engagement fort, l’économie de matières primaires. Sur trois de ses usines (Bonneuil-sur-Marne – 94, Ludres – 54 et Nemours – 77), l’industriel utilise, à présent, des cendres de biomasse d’origines locales. Résultat : une substitution du ciment à hauteur de 15 % dans les mortiers-colles et de 30 % des fines minérales dans les mortiers et les bétons en sacs. Soit 1 700 t de matières premières économisées. Le site de Sorgues (84), lui, bénéficie d’un partenariat interne avec Saint-Gobain SEPR (industrie céramique). Ce dernier fournit son sable de moulage usagé, permettant un remplacement à 100 % de la charge minérale des mortiers produits.

Réduire le gaspillage au maximum

Toujours côté usines, certains process industriels ont été revus. Ludres a inauguré un système de récupération des matériaux générés lors de l’élaboration des enduits et des colles. Il s’agit des produits tombés sur les tapis, sous les ensacheuses. « A ce niveau, ce sont 145 t qui ont été réinjectées dans les produits finis en 2021. » Le site de Dissay (86), lui, a mis en place un processus permettant de réduire le volume de reliquats de chaque campagne de production. Cette initiative consiste à renvoyer le reliquat sur un seul bec d’ensacheuse au lieu de 4 auparavant, réduisant ainsi la perte globale. « Là, on parle d’une économie de 230 t/an ! »

Un autre moyen de préserver la ressource est de prolonger la date limite d’utilisation des produits. Celle-ci passe à 1 an pour les produits en poudre, à 18 mois pour les enduits de façades et à 2 ans pour les colles à carrelage. Saint-Gobain Weber prend aussi soin de ses contenants. « Nous utilisons 50 % de plastique recyclé dans nos housses, ce qui correspond à 450 t de polyéthylène vierge non utilisées et 1 000 t de CO2 non émises. » Idem pour les seaux, dont la moitié du polypropylène est issue du recyclage.

Un accord de distribution exclusif

Les mêmes seaux et autres sacs usagés profitent de points de collecte, grâce à un partenariat avec Rekupo. A présent, six sites Saint-Gobain Weber (Habsheim – 68, Heyrieux – 38, Ludres – 54, Mérignac – 33, Nemours – 77 et Sorgues – 84) assurent ce service.

La mixité des matériaux et les nouveaux modes constructifs représentent un autre pan de la démarche engagée par Saint-Gobain Weber. Déjà, 4 systèmes d’ITE sur ossatures bois sont sous Avis technique : les webertherm XM Natura (basé sur un isolant liège), Fibre de Bois, Roche et PSE ECA. D’un point de vue esthétique, on retrouve les mêmes types de finitions minérales que sur maçonnerie.

Enfin, la construction hors site laisse présager de beaux lendemains. La première étape s’appelle Tradical. « Depuis le 1er mai 2022, nous avons un accord avec le groupe Lhoist pour distribuer les produits de cette gamme », confirme Camille Fabre, nouvelle directrice stratégie et construction durable. Dans un second temps, des synergies devraient être mises en place avec des industriels de construction hors site, tant bois que béton. Des développements à suivre…

Frédéric Gluzicki

Article paru dans le n°102 de Béton[s] le Magazine.