“Nouveaux regards” sur la villa Noailles

Rédaction
15/11/2017
Modifié le 13/08/2020 à 18:47

Sous le nom évocateur de “Nouveaux Regards”, l’exposition invite à redécouvrir la villa Noailles de Hyères (83), bâtiment imaginé par Robert Mallet-Stevens, en 1924.

Olivier Amsellem, 2007. [ © Villa Noailles ]

Olivier Amsellem, 2007. [©Villa Noailles]

Depuis 2003, la villa moderniste Noailles de Hyères, dessinée par l’architecte Robert Mallet-Stevens, expose, chaque année d’octobre à janvier, les œuvres de photographes. Pour cette nouvelle édition, elle présente une collection de clichés, de dessins et de films, provenant de l’iconique centre d’art d’Hyères (83). L’objectif ? Mettre en avant l’édifice conçu pour le célèbre couple de mécènes, Charles et Marie-Laure Noailles, à travers divers médias. En effet, des témoignages visuels installés dans une scénographie divisée en trois parties chronologiques, retracent la vie, qui a animé et anime encore le lieu depuis déjà presqu’un siècle. La construction moderne est ici le personnage central d’une histoire en perpétuelle écriture.
Dans un premier temps, c’est la bâtisse d’origine qui est montrée. Et ce, avant sa rénovation… terminée en 2013. On trouve une riche production audiovisuelle, allant des années 1920 aux années 1990, qui comprend aussi bien des photographies de Thérèse Bonney (1929) que des films expérimentaux de Man Ray (1929) ou des prises de vue en noir et blanc de Karl Lagerfeld (1995). Y succèdent celles de Jacqueline Salmon (1996) et François Halard (1996), qui saisissent le bâtiment endormi avant sa restauration, tandis qu’une salle est dédiée au film de Marianne Visier (1986), présenté avec de nombreux tirages d’époque.
S’en suit la thématique de la renaissance de la villa Noailles, à travers la caméra de Thibaut Grevet, lors du tournage du clip du groupe pop-rock français Sage (2016) ou encore celle de Craig McDean et Nicolas Ouchenir, qui y ont réalisé une vidéo pour Benjamin Clémentine (2017). On découvre aussi la projection continue du film Vent Moderne de Xavier Veilhan (2015) sur Robert Mallet-Stevens.
Enfin, la troisième partie de l’exposition fait la part belle à une série de croquis, de vidéos et de photographies inédits, conçus pour la plupart pour cette exposition, avec notamment une fresque signée Alexandre Benjamin Navet.
Ainsi, anciens ou nouveaux, tous les regards présentent un lieu mythique, source d’inspiration de nombreux artistes.

M.C.