Le marché de la maison en 2019

Rédaction
26/02/2020
Modifié le 12/06/2020 à 09:56

LCA-FFB dresse son bilan pour l’année écoulée et estime qu’il serait temps d’ouvrir un nouveau chapitre, en termes de politique de logement.

Au total, le LCA-FFB comptabilise 125 600 ventes l’année dernière. [©ACPresse]
Au total, 125 600 ventes ont été constatées l’année dernière. [©ACPresse]

Le syndicat des constructeurs et aménageurs, LCA-FFB dresse son bilan pour l’année écoulée. Après une baisse de 11 % enregistrée en 2018, le marché de la maison neuve en secteur diffus remonte de 5 % en 2019. Pour l’entité, les taux avantageux de crédits immobiliers ont joué en faveur des acheteurs. Au total, 125 600 ventes ont été constatées l’année dernière. Une tendance légèrement en dessous de la moyenne annuelle de long terme (126 400) et très inférieure aux chiffres de 2016 et 2017 (134 000). En revanche, la part de marché des constructeurs de maisons individuelles dans le secteur diffus continue de progresser et atteint aujourd’hui les 65 %.

Du côté du segment de l’individuel groupé, il ne pèse plus que 5 % de l’ensemble des ventes de promotion immobilière. Le marché décline de – 9,7 % en 2018 et – 8,9 % en 2019. Le LCA-FFB ne mise pas sur une amélioration, puisqu’il estime une chute des ventes de 27,8 %, en 2019. Les réservations du logement collectif ont augmenté de 0,7 % (120 940 unités), après un recul de – 0,3 % en 2018. Alors que les mises en vente subissent un repli : – 12,1 %.

Un nouveau chapitre à ouvrir selon le FCA-FFB

Pour le syndicat, l’année 2020 devrait au mieux offrir une stabilité au marché de la maison individuelle en secteur diffus. Il estime à 125 000, le nombre de ventes. Boosté et en même temps ralenti par le maintien du PTZ neuf en zone B2 et C et les incertitudes du Haut Conseil de la stabilité financière (HCSF) en matière de resserrement des conditions d’octroi des crédits immobiliers. Mais aussi, du fait des conséquences locales de l’objectif Zéro artificialisation nette (Zan) impulsé par le gouvernement.

« Nous ne construisons toujours pas assez de logements pour satisfaire l’ensemble des besoins et rendre l’offre plus abordable, explique Grégory Monod, président de LCA-FFB. Et les perspectives des prochains mois ne paraissent pas être de nature à créer les conditions du choc d’offre tant attendu. Certes, nous avons heureusement, su convaincre les parlementaires de maintenir un prêt à taux zéro sur l’ensemble des territoires. Mais, de nombreuses menaces pèsent sur nos marchés, nos clients, nos entreprises et les emplois du secteur. Telles que les risques de resserrement de l’accès au crédit pour les ménages les plus modestes, surcoûts liés à la prochaine réglementation environnementale, réductions drastiques d’ouvertures de nouvelles zones constructibles au nom de la lutte contre l’artificialisation des sols, freins et réticences à la densification… Pour LCA-FBB, un nouvel acte en faveur d’une politique de logement de long terme, qui concilie attentes et besoins des Français, dynamiques des territoires et enjeux environnementaux, doit être écrit ! »