Luc Weizmann : « Le béton doit être utilisé à sa juste place »

Rédaction
30/03/2019
Modifié le 30/03/2021 à 10:55

Luc Weizmann parle de la frugalité nécessaire du béton, de la finitude des ressources qui touche les composants de ce matériau, mais aussi de ses qualités plastiques et sensuelles. Comme les autres matériaux, le béton doit être utilisé à sa juste place. L’architecte plaide pour un usage mesuré et magnifié de la matière.

Retrouvez cet article dans le Hors-Série n° 23 Bétons et Architectures

Luc Weizmann [©ACPresse]
Luc Weizmann, architecte. [©ACPresse]

Dans vos projets d’usines et de barrages, on est frappé par le soin apporté à toutes les échelles de votre architecture. Pouvez-vous nous dire comment vous concevez ces différents niveaux de regard, leur rapport les uns aux autres ?

Luc Weizmann : L’inscription dans le grand paysage comme le détail d’assemblage ou de modénature participe d’une même démarche. Telle une figure fractale, les échelles se combinent et se répondent, chacune méritant attention. Tout importe, de même que tous les intervenants contribuent à l’intégrité de l’architecture, du détail comme du tout. Il s’agit de cohérence et de prise en compte des grandes questions environnementales. Pour le barrage du mont Saint-Michel, le dessin des infrastructures, des piles et des culées résonne avec l’esprit d’un lieu où l’on peut s’immerger grâce à l’espace public aménagé en superstructure et projeté au-dessus des eaux.

L’architecte inscrit une pensée dans la réalité palpable. Il informe la matière, pourrait-on dire. Cela concerne l’entièreté de la construction. Le soin apporté au détail valorise la beauté des textures. Ainsi, les billes incrustées dans les voiles de béton de l’unité de nitrification des eaux sur le site de Seine-Aval constituent un clin d’œil à la masse énorme de béton. Elles apportent une subtilité inattendue à un bâtiment de type industriel.

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