Le BTP demande le maintien du Gazole non routier (GNR)

Yann Butillon
03/03/2021
Modifié le 03/03/2021 à 17:24

Dans une lettre adressée à Bruno Le Maire, au ministre de l’Economie, la Capeb, le CNATP, la FFB et la FNTP demandent le maintien du Gazole non routier (GNR) pour la profession.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a été interpellé par les organisations syndicales du BTP pour le maintien du GNR. [©DR]
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a été interpellé par les organisations syndicales du BTP pour le maintien du GNR. [©DR]

Dans une lettre adressée à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, les syndicats du BTP appellent au maintien du Gazole non routier (GNR) pour la profession. La Capeb1, le CNATP2, la FFB3 et la FNTP4 proposent au ministre de faire ce geste en leur faveur, en raison du contexte économique.

Dans cette lettre, les syndicats rappellent « qu’après une baisse d’activité historique de l’ordre de 14 % en 2020, les perspectives pour les entreprises du BTP restent inquiétantes, malgré “France relance”. De fait, les appels d’offres des collectivités locales ressortent toujours à la peine, les blocs communal et intercommunal enregistrant respectivement des baisses de – 27 % et – 37 % en janvier 2021 comparé à janvier 2020. Quant aux marchés privés, les permis en logement comme en non résidentiel affichent des chutes respectives de 15 % et 20 % en 2020 ».

Les attentes du secteur sur le GNR

Ajoutant que « le BTP fait partie des secteurs qui ont le plus eu recours aux Prêts garantis par l’Etat (PGE), ainsi qu’aux crédits divers cette dernière année. Ce qui témoigne d’une situation de trésorerie très dégradée, notamment des TPE/PME ».

De plus, les organisations insistent sur le fait que le gouvernement avait pris un engagement en 2019. Celui de mettre en place un carburant non routier spécifique au BTP, pour accompagner la suppression du GNR pour le secteur. Mais cet engagement ne pourra être respecté d’ici le 1er juillet 2021, comme c’était prévu. Le ministère de la Transition écologique table sur 24 mois d’attente au moins pour sa mise en service. Les réunions entre les syndicats et le gouvernement n’ont pas non plus permis d’établir des pistes en adéquation avec les attentes du secteur sur ce sujet.

Et la lettre, de conclure : « c’est pourquoi, dans le contexte actuel, les entreprises de la construction demandent un geste de bon sens de la part du gouvernement. Ceci, pour soutenir l’activité dans un secteur qui emploie près de 1,7 M de personnes ».

1Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.
2Organisation professionnelle des artisans des travaux publics et du paysage.
3Fédération français du bâtiment.
4Fédération nationale des travaux publics.