La rénovation énergétique résiste à la crise

Rédaction
28/01/2015
Modifié le 15/11/2018 à 16:54

L’Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement (Open) révèle aujourd’hui les résultats de sa 7e campagne, portant sur l’année 2013.

Renovation EnergétiqueCréé en 2006, afin d’évaluer les politiques énergétiques mises en place en matière de rénovation de l’habitat, l’Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement (Open) révèle aujourd’hui les résultats de sa 7e campagne, portant sur l’année 2013.

Ceux-ci montrent que, malgré un contexte économique difficile, les dynamiques de rénovation énergétique restent soutenues. Avec 265 000 logements du parc privé rénovés et plus économes en énergie en 2013, l’objectif du gouvernement de 500 000 rénovations par an à partir de 2017 parmi lesquelles 380 000 logements privés dans le périmètre d’Open, semble atteignable. Et ce, d’autant plus que des mesures incitatives inscrites dans la Loi de transition énergétique pour la croissance verte de Ségolène Royal, et en particulier, les nouvelles aides financières pour la rénovation, permettront d’accompagner et d’amplifier cette dynamique.

Open relève cinq points d’enseignements, suite à sa dernière campagne d’études :

– On observe entre 2011 et 2013 une légère progression, de l’ordre de 1,3 % par an, du nombre de chantiers de rénovation énergétique.

– Dans un contexte de crise économique pesant sur le budget des ménages et les ventes de logements, les rénovations énergétiques s’étalent sur plusieurs années. En 2013, on relève 90 000 rénovations réalisées en “une seule fois sur 2013 “, soit une diminution d’un tiers par rapport à 2011, et 175 000 rénovations entamées depuis 2 à 3 ans et achevées en 2013, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2011.

– Les rénovations thermiques globales réalisées en une seule fois sont donc en baisse, dans un contexte où les acquisitions de logements, souvent propices au lancement de gros travaux, diminuent. Ceci se traduit par la baisse du nombre de chantiers de plus de 10 000 € (15 % des chantiers en 2013 contre 33 % en 2008).

– La hausse des rénovations “par étapes” s’accompagne du choix de solutions techniques de plus en plus performantes. Le marché de l’isolation thermique des toitures et des façades progresse : 60 % des rénovations de toitures et près de 45 % des rénovations de façades intègrent désormais l’isolation. Le niveau de performance des ouvertures (portes, portail, fenêtre, volet…) n’a cessé de progresser depuis 2006. Le choix d’équipements de chauffage très performants a, lui aussi, doublé depuis 2006. L’année 2013 marque toutefois une pause dans cette progression. La part des chantiers avec des travaux d’isolation sur deux types de parois opaques a plus que doublé entre 2006 et 2013.

– Enfin, le recours aux professionnels du bâtiment est quasiment général, et ceci, de manière très stable. Seulement 8,2 % des dépenses de travaux de rénovation énergétique correspondent à de l’auto-construction.