Lafarge – Holcim, la fusion !

Rédaction
07/04/2014
Modifié le 15/11/2018 à 16:52

Le groupe cimentier suisse Holcim (CA 2013 de 16,3 Md€) et français Lafarge (CA 2013 de 15,2 Md€) confirment une fusion entre égaux, dont la finalisation devrait intervenir au premier semestre 2015.

LafargeHolcim-Soiron-Lafont

Le groupe cimentier suisse Holcim (CA 2013 de 16,3 Md€) et français Lafarge (CA 2013 de 15,2 Md€) confirment une fusion entre égaux, dont la finalisation devraitintervenir au premier semestre 2015. Ce rapprochement sera structuré comme une offre publique d’échange initiée par Holcim sur l’ensemble des actions de Lafarge, sur la base d’une parité d’une pour une. Et conditionné par l’obtention par Holcim d’au minimum deux tiers des actions et droits de vote de Lafarge.

Grâce à cette fusion, le nouveau groupe baptisé LafargeHolcim donnera naissance au n° 1 mondial du ciment, du béton et des granulats, générant un chiffre d’affaires de 32 Md€ pour un Ebitda de 6,5 Md€. Le nouveau nom du groupe, LafargeHolcim, a été choisi à la faveur de la plus grande ancienneté du groupe français. Rien n’exclut un changement de nom futur. Le nouveau groupe sera présent dans 90 pays de manière équilibrée, Lafarge apportant ses positions africaines et Holcim celles en Amérique du Sud. Ceci après cessions d’actifs dans le cadre d’une optimisation stratégique de portefeuilles à hauteur de 5 Md€ (les désinvestissements débutent de suite), dont 2/3 en Europe. Le nouveau groupe devrait bénéficier d’une économie de 1,4 Md€ due aux synergies. Géographiquement, les dirigeants comptent réaliser 60 % de leur activité dans les pays matures contre 40 % dans les pays émergents. Le centre de recherche sera maintenu à L’Isle-d’Abeau, en Isère.

Après des premiers contacts noués début janvier 2014, une gouvernance vient d’être définie avec un conseil d’administration équilibré – sept membres Lafarge et sept membres Holcim – Wolfgang Reitzle, futur président d’Holcim, sera en le président et Bruno Lafont, le directeur général (et membre du conseil d’administration). « Ce projet de fusion est une opportunité unique dans l’histoire d’une entreprise, indique Rolf Soiron, actuel président d’Holcim. Sa position de leader permettra à LafargeHolcim de tirer parti de la croissance mondiale. » De son côté, Bruno Lafarge déclare : « être fier d’ouvrir aujourd’hui ce nouveau chapitre de la longue histoire industrielle de Lafarge. Je suis convaincu que cette fusion entre égaux générera très vite la meilleure création de valeur de toute notre industrie ».

Alors qu’aucune fermeture d’usine n’est annoncée, le siège de LafargeHolcim sera, lui, situé à Zurich, en Suisse. LafargeHolcim sera coté sur l’Euronext Paris et le Six à Zurich.

Le rapprochement proposé est conditionné à la signature de la documentation définitive, à l’approbation des actionnaires d’Holcim et à l’obtention des différentes autorisations réglementaires.

Afin de garantir une mise en œuvre efficace de la fusion, un comité dédié sera chargé de préparer le plan d’intégration mis en place tout de suite après la finalisation de l’opération. Ce comité sera piloté par Bernard Fontana, directeur général d’Holcim, qui assurera ses fonctions jusqu’à la finalisation de l’opération.