Comment se protéger des graffitis ?

Frédéric Gluzicki
05/05/2016
Modifié le 13/02/2023 à 12:04

Tags et autres graffitis sont considérés comme des fléaux urbains. Peu d’ouvrages y échappent et l’élimation de ces “œuvres” coûte fort cher à la communauté. Pourtant, des solutions existent pour en limiter les effets et surtout, pour s’en débarrasser.

Retrouvez cet article dans le n° 63 de Béton[s] le Magazine

Même s’il est très beau, un dessin sur un mur reste une gêne dès lors qu’il n’est pas désiré… [©ACPresse]
Même s’il est très beau, un dessin sur un mur reste une gêne dès lors qu’il n’est pas désiré… [©ACPresse]

I- Qu’entend-on par graffitis ? 

Un dessin, quelle qu’en soit la qualité esthétique et graphique, devient une gêne pour la communauté et une source de désagrément, dès lors qu’il n’est pas désiré. L’exemple le plus flagrant en est le tag, sorte de signature rituelle, compréhensible par les initiés et servant à marquer un territoire. Bien loin du “Street Art”, en résumé…

Considéré par beaucoup comme un fléau urbain, le tag laisse toujours un goût amer au propriétaire d’un lieu. D’autant que chacun se trouve bien désarmé face à ce type de dégradation. La première réaction est souvent de (re)peindre la surface taguée. Un pis-aller, dont le résultat n’est pas toujours meilleur que la cause que l’on cherche à dissimuler. Surtout que la teinte de la peinture choisie n’est pas toujours en cohérence avec l’existant. 

Inspirés, les tagueurs ont à leur disposition une très large offre de pigments pour commettre leurs “œuvres”. Les teintes noire et rouge sont les plus difficiles à traiter. De même que celles contenant des acides (il y en a aussi !). 

Mais – et c’est très intéressant de le savoir -, un tag ou graffiti neuf est toujours plus facile à éliminer… 

Tags sur un voile en béton non protégé. [©Guard Industrie]
Tags sur un voile en béton non protégé. [©Guard Industrie]

II- Comment se prémunir contre les graffitis ?

Comme il est très difficile – voire dangereux – de combattre la cause première du graffiti – le tagueur -, la seule chose à faire est de protéger le support contre ce type d’agression. Mais, selon l’âge et la nature du support, les techniques et les produits à mettre en œuvre ne sont pas toujours les mêmes. 

En premier lieu, on distingue solutions anti-graffitis sacrificielles de type films. Efficaces, mais à usage unique. Viennent suite les solutions de protection hydrofuge/oléofuge et anti-graffitis, permanentes et semi-permanentes. La différence : leur résistance aux cycles de nettoyage avant d’envisager une nouvelle application du produit. Les semi-permanents offrent une tenue à 5 cycles environ, contre 25 pour les permanents. 

Enfin, on trouve les solutions minéralisantes qui protègent durablement les matériaux contre toute pénétration. 

A savoir : un minéralisant classique redonne de la cohésion au matériau sans apporter de protection. On peut cependant formuler des produits qui allient des propriétés de minéralisation et de protection.

III- Protéger un béton neuf…

Là, rien de plus simple. Une fois le béton bien nettoyé pour éliminer les traces d’huile et les efflorescences, il suffit d’appliquer le produit choisi. Il existe des solutions pour bétons tout juste décoffrés et d’autres pour bétons plus anciens (quelques jours à quelques semaines). 

A savoir : quand on traite un support, il est recommandé d’appliquer les produits de protection sur l’ensemble de la surface en béton et de ne pas limiter l’opération au seul rez-de-chaussée, par exemple. En effet, même si les produits sont le plus souvent incolores, l’apparition de nuances n’est pas exclue, ce qui peut créer des différences de teintes ou de brillance, pas nécessairement très esthétiques.

Application au rouleau d’une solution de protection sur un support en béton. [©Guard Industrie]
Application au rouleau d’une solution de protection sur un support en béton. [©Guard Industrie]

IV- Protéger un béton ancien…

La démarche doit débuter par une préparation chimique ou mécanique du support. Le but est d’éliminer toutes les salissures présentes en surface, afin de ne pas risquer de les encapsuler lors de l’application du produit de protection. La préparation assure aussi l’ouverture des pores du béton pour garantir la bonne pénétration de la solution : de quelques millimètres à quelques centimètres selon la porosité du matériau. 

A savoir : La protection apportée aux bétons va bien au-delà de la garantie anti-graffitis, puisqu’elle préserve aussi des tâches de tout ordre (eau, humidité, huiles, graisses) et des salissures. 

V- Que se passe-t-il quand on tague un béton protégé ? 

Sur un support protégé, l’encre du graffiti ne disparaît pas comme par magie ! Par contre, elle reste en surface, sans diffusion et sans pénétration. De fait, le nettoyage est beaucoup plus rapide et plus efficace (que sur support non protégé). Un seul produit suffit à éliminer tout le graffiti sans laisser de spectre. Mais les nettoyages successifs (les taggeurs sont parfois obstinés !) vont peu à peu altérer la protection dans le cas d’un semi-permanent. Pour sa part, la protection permanente restera intacte. 

Elimination d’un tag sur une surface protégée. [©Guard Industrie]

VI- Que faire quand un béton non protégé est tagué ? 

Sur support non protégé, le graffiti pénètre en profondeur dans le support. Aussi, l’arsenal à mettre en œuvre est plus conséquent. Au classique produit anti-graffitis qui élimine l’encre en surface, il devient indispensable de rajouter un produit complémentaire adapté à l’élimination en profondeur du spectre du graffiti. Mais avant de commencer, il peut être utile de saturer le support en eau (chaude). Le but est d’éviter la pénétration plus en profondeur de l’encre du tag lors du processus de nettoyage. 

Eliminer un graffiti sur un support non protégé reste un travail long et fastidieux avec un résultat pas toujours nickel à 100 %.

A savoir : Les graffitis les plus délicats à enlever sont ceux réalisés sur les supports peints, car les solutions de traitement risquent d’éliminer la peinture décorative en même temps. Heureusement, des produits dédiés existent pour pallier ce problème… 

Nettoyage haute pression à l’eau chaude d’un mur tagué. [©Guard Industrie]
Nettoyage haute pression à l’eau chaude d’un mur tagué. [©Guard Industrie]

Sujet réalisé en collaboration avec Barnabé Wayser, président de Guard Industrie.

Une offre anti-graffitis

Présent depuis le début des années 1990 sur le marché des produits de nettoyage, de protection et d’embellissement des bétons, Guard Industrie propose aujourd’hui une large gamme de solutions anti-graffitis :  

a – Solutions permanentes (plus de 15 cycles de tagage/détagage)
• AntiGraffitiGuard : solution spéciale béton.
• ProtectGuard Color Bi-composant : lasure colorée anti-graffitis.

b – Solutions semi-permanentes (plus de 5 cycles de tagage/détagage)
• ProtectGuard Pro : solution pour matériaux poreux. 
• ProtectGuard BF 24H : solution spéciale béton frais (moins de 28 j). 
• ProtectGuard FT Pro : solution pour matériaux poreux à peu poreux, qui offre une grande résistance à l’abrasion.
• ProtectGuard MG Eco : Solution pour matériaux très peu poreux et/ou polis.
• ProtectGuard CE : seule solution marquée CE (conforme à la norme EN 1504-2).
• MinéralisantGuard HO : minéralisant durcisseur de surface, hydrofuge et oléofuge assurant aussi protection. 

c – Nettoyants
• GraffiGuard 2010 : anti-graffitis qui élimine spectres et auréoles. 
• GraffiGuard 2030 Ecologique : anti-graffitis qui supprime les graffitis sur surfaces poreuses non peintes.

Sujet réalisé en collaboration avec Barnabé Wayser, président de Guard Industrie.

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