Le classificateur à flux continu nommé Akorel

Frédéric Gluzicki
15/04/2021
Modifié le 19/04/2021 à 11:42

Proposer des sables aux courbes granulométriques ultra précises ou personnalisables, et stables dans le temps : tel est le défi que relève le classificateur Akorel. Explications.

Retrouvez cet article dans le Process Industriel 950, supplément de Béton[s] le Magazine n° 93

Le classificateur Akorel d’AKW s’installe en bout de la ligne de traitement des sables.  [©AKW]
Le classificateur Akorel d’AKW s’installe en bout de la ligne de traitement des sables. [©AKW]

De la précision de la courbe granulométrique d’un sable dépend la qualité du béton final, dont il est l’un des constituants. Ce sable aura aussi une influence sur le dosage des autres composants de la formule, en particulier le ciment et certains adjuvants, éléments onéreux par définition.   

Pour permettre une production ultra précise de sables aux courbes granulométriques pré-déterminées et programmables, l’industriel allemand AKW Equipment + Process Design a développé le classificateur à flux continu Akorel. Cette unité de contrôle vient se greffer dans la continuité de la ligne de traitement des sables en carrière. Son fonctionnement est simple. 

En sortie de crible, le sable – un tout venant non classé 0/4 mm – est repris et mélangé avec de l’eau pour obtenir une matière première brute, qui est ensuite “classifiée” au sein de l’Akorel. Par gravité, les différentes composantes du sable (0 à 4 mm et plus) sont distribuées dans les différentes chambres (du sable le plus gros au plus fin), ce qui permettra par la suite de recomposer le sable en fonction de la courbe cible désirée.

Principe de fonctionnement du classificateur Akorel d’AKW.  [©AKW]
Principe de fonctionnement du classificateur Akorel d’AKW. [©AKW]

L’avantage premier du système Akorel est de permettre une production en temps réel. Et ce, quelle que soit la nature du produit brut d’alimentation. A lui seul, ce type d’unité de production peut remplacer un ensemble complet de systèmes complexes de cribles, systèmes de pesées, mélangeurs de produits et convoyeurs.

Des sables à courbes granulaires choisies

Sur la base des six à seize fractions de sable, le carrier peut programmer une recomposition de manière à produire un sable final répondant à un cahier des charges précis, spécifique. Que celui-ci émane d’un mortiériste industriel ou surtout d’un producteur de béton prêt à l’emploi. Pour ce faire, l’Akorel est piloté par un ordinateur de dernière génération, où sont enregistrées les courbes granulométriques cibles (sans limite en nombres de formulations). L’ordinateur commande alors les électrovannes de l’installation en zone de décharge. Chacune d’elles va libérer la quantité exacte de matériaux nécessaire pour composer la courbe cible finale.

Dans sa plus grande dimension, le classificateur Akorel d’AKW se développe sur une longueur de 16 m, pour 3,50 m de large.  [©AKW]
Dans sa plus grande dimension, le classificateur Akorel d’AKW se développe sur une longueur de 16 m, pour 3,50 m de large. [©AKW]

Si l’Akorel se présente comme un outil simplifiant le travail en carrière, il permet avant tout de proposer un véritable “plus” à ses clients. Ainsi, pour un bétonnier, disposer d’une source de sable fiable et sans variation dans le temps est la garantie de produire des bétons de qualité. D’autant plus si ces mélanges sont destinés à une utilisation architectonique ou devant rester apparents. En France, le long du Rhin, mais surtout en Allemagne et en Suisse, nombre de carriers ont déjà franchi le pas. Certains sans doute à la demande de leurs clients bétonniers. « Grâce à l’intégration du classificateur Akorel, nous avons été en mesure d’améliorer la courbe granulométrique de nos sables, selon nos besoins. Nous sommes très satisfaits des performances de l’équipement et de l’ensemble de l’usine », témoigne en conclusion un producteur allemand de granulats, basé en Bavière. 

L’offre Akorel

La gamme de classificateurs Akorel d’AKW se décline en huit modèles, allant du petit LFK 21/60 à l’imposant LFK 35/160. Ainsi, l’entrée de gamme est en mesure de fractionner le sable en six coupures, avec une capacité de production maximale de 70 t/h. Et une puissance installée de 5 kW. Quant au modèle haut de gamme, il est capable de traiter 500 t/h de sables, les classifiant en seize fractions. Il nécessite une alimentation de 9 kW.

Retrouvez cet article dans le Process Industriel 950, supplément de Béton[s] le Magazine n° 93