Bianchi France : Passage de témoin

Yann Butillon
27/09/2021
Modifié le 26/04/2022 à 10:03

Fondateur de Bianchi France, Christian Henner prend sa retraite début octobre. Il laisse l’entreprise entre les mains de Jean-Luc Riegert. Une transmission, fruit d’une longue relation et d’une transition réfléchie.

Article paru dans le n° 951 de Process Industriels, supplément de Béton[s] le Magazine n° 96.

 Fondateur de Bianchi France, Christian Henner (à droite) prend sa retraite début octobre. Il laisse l’entreprise entre les mains de Jean-Luc Riegert (à gauche). [©Bianchi France]
Fondateur de Bianchi France, Christian Henner (à droite) prend sa retraite début octobre. Il laisse l’entreprise entre les mains de Jean-Luc Riegert (à gauche). [©Bianchi France]

Il y a des changements à la tête de Bianchi France. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Christian Henner : Il est simplement venu le temps pour moi de prendre ma retraite. Je vais passer la main à Jean-Luc Riegert, qui a occupé la fonction de responsable technique auprès de divers fournisseurs industriels du gros-œuvre de bâtiment et de génie civil, ainsi que de la préfabrication. Début octobre, je ne serai plus à la tête de Bianchi France.

Jean-Luc Riegert : J’ai rejoint la société en mai dernier. Ce qui nous a permis de faire une transition progressive. J’ai pris le temps de comprendre les dossiers en cours, de rencontrer beaucoup de clients et de partenaires. Et de bien assimiler les savoir-faire de l’entreprise. 

Est-ce que ce changement de direction va impliquer d’autres changements structurels au sein de l’entreprise ? 

J.-L. R. : Non, car ils ne sont pas utiles à ce jour. Christian a su intégrer l’entreprise au marché français et apporter les solutions pertinentes à nos clients. Nous allons donc travailler dans la continuité de ce qu’elle a fait jusque-là, au plus près de ses clients, tout en s’adaptant aux évolutions techniques du moment.

L’actualité, c’est la crise actuelle des matériaux ?

C. H. : Oui ! Nous subissons une augmentation continue du prix des matières premières. Aucune stabilisation n’est prévue à l’horizon. Il nous est impossible de faire des prévisions. Nous réactualisons nos prix à chaque consultation ou commande, et nous sommes contraints de répercuter ces variations de prix.

J.-L. R. : Notre travail quotidien consiste à nous adapter à la situation et à trouver des solutions consensuelles. Cette position nous permet de maintenir le cap, surtout que les investissements chez bons nombres de clients, soutenus par le Plan France Relance, restent importants.

Votre départ à la retraite sera une coupure totale pour vous, monsieur Henner, ou bien resterez-vous dans le giron de l’entreprise ?

C. H. : Je quitte l’entreprise en pleine confiance en Jean-Luc qui prend le relais. Disponible s’il a besoin d’échanger,  je passerai en voisin, mais mon temps au sein de la structure est terminé. Pour l’anecdote, j’ai signé le premier CDI de Jean-Luc,  quelques temps après  sa sortie d’école d’ingenieur mécanique,  au sein de l’entreprise où nous officiions alors. Nous avons toujours gardé le contact puisque nous évoluions tous deux sur des marchés proches ou communs.

Lire aussi : « Nous sommes au plus près des besoins des clients »

Lorsque nous nous sommes vus il y a quelques mois, Jean-Luc cherchait à réorienter sa carrière. Et moi, je souhaitais trouver un successeur pour passer la main. La discussion a été rapide et nous travaillons depuis à cette transition. 

Je profite d’ailleurs de l’espace qui m’est donné pour remercier nos clients et nos fournisseurs, avec qui j’ai noué de vrais liens depuis la création de Bianchi France en 2003. 

Quels sont les enjeux actuels en termes de matériel pour la préfabrication ?

J.-L. R. : Nous remarquons que de nombreuses entreprises se trouvent à un moment important de leur histoire et qu’il est primordial pour elles de parfaire ou réorienter leur positionnement au travers de leurs équipements de production, aussi bien neufs que de renouvellement. Les récentes évolutions technologiques contribuent ainsi à leur volonté d’amelioration continue.

C. H. : Notre offre et la disponibilité de notre gamme de produits consommables répondent ainsi à beaucoup de besoins en matériel, courants ou exceptionnels, de ces usines.

L’industrie 4.0 est un concept de plus en plus évoqué en préfabrication. Est-ce aussi une piste future pour vous ? 

C. H. : Notre maison-mère italienne travaille à intégrer ces nouveaux concepts dans son offre globale, bien que notre force réside davantage à la meilleure adéquation de nos équipements spécifiques au process du client.

J.-L. R. : Comme les spécifications environnementales et sécuritaires sont de plus en plus présentes dans les orientations d’équipement, nous nous efforçons d’être toujours pertinents et originaux ou innovants dans nos développements en partenariat avec les services R&D de nos clients.

Propos recueillis par Yann Butillon

Retrouvez l’ensemble du dossier : Les usines de préfabrication à la pointe de la technologie

Article paru dans le n° 951 de Process Industriels, supplément de Béton[s] le Magazine n° 96.

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