Baby K et Blesea : Du Street Art au Beach Art

Muriel Carbonnet
14/04/2021
Modifié le 14/04/2025 à 16:04

Il y a la mer, il y a des bunkers en béton et il y a Baby K et Blesea. Là, ce sont les plages normandes du Débarquement. Eux, ce sont deux graffeurs cherbourgeois, qui ont investi les lieux. Le Street Art a débordé de la rue pour investir le rivage, de manière souvent éphémère...

En 2017, Baby K et Blesea réalisent leur rêve d’enfance, en redonnant vie à Shenron du manga Dragon Ball Z, sur la plage de Jonville-Réville. Et ce, sur un bunker échoué, qui a depuis été recouvert par un autre graffiti, la vie banale du Street Art en somme. Les deux compères sont assis sur le dragon maléfique. [©Baby K]
En 2017, Baby K et Blesea réalisent leur rêve d’enfance, en redonnant vie à Shenron du manga Dragon Ball Z, sur la plage de Jonville-Réville. Et ce, sur un bunker échoué, qui a depuis été recouvert par un autre graffiti, la vie banale du Street Art en somme. Les deux compères sont assis sur le dragon maléfique. [©Baby K]

A 35 ans, le street artiste Baby K a commencé par un stage de graffs en 1999. S’en est suivie une formation de peintre en décor et finalemen. Une inscription à la Maison des artistes pour bien asseoir son statut justement d’artiste à part entière. A 33 ans, Blesea est un électron libre, qui graffe pour son plaisir. Il emprunte des mythes de la culture urbaine. Une pure passion. Lui a décidé de ne pas en faire son métier. Leur terrain de jeux : 60 km autour de Cherbourg (50). Les murs de villes, des écoles, des commerces, des sites désaffectés. Et… les bords de mer où se dégradent peu à peu des bunkers allemands abandonnés, qui se prêtent à merveille à des projets originaux. Mais pas question de toucher au secteur historique des plages du Débarquement de 1944.

Inspirations atypiques par le Street Art

Les deux compères normands ont jeté leur dévolu sur cette ligne de fortifications construite par les Nazis durant la Seconde Guerre Mondiale du côté de la Manche. Constituée de très nombreux blockhaus à l’abandon, certains dans les terres, d’autres directement sur le rivage. C’est là que les Baby K et Blesea ont décidé de s’exprimer, en plus de leurs autres œuvres en milieu urbain. Ainsi, d’autres bombes s’attaquent à ces lieux, mais cette fois-ci de peinture. « Ces supports sont atypiques et il est toléré dans le département de la Manche d’intervenir sur les bunkers laissés à l’abandon. Ce ne sont pas ceux entretenus des plages du Calvados », souligne Blesea. Dark Vador, Sheron, La Chose… ces graffeurs sont inspirés des films, mangas et culture urbaine, typique de la mouvance Street Art.

Et si les blockhaus du Mur de l’Atlantique sont en béton armé et résistent à l’assaut du temps, il n’en est pas de même des œuvres picturales, dont ils servent de supports. Celles-ci s’altèrent rapidement dans cet environnement salin, agressif et hostile. Un Beach Art éphémère…

Blockhaus à Urville-Nacqueville

Blockhaus à Urville-Nacqueville

Blockhaus à Urville-Nacqueville

Blockhaus à Urville-Nacqueville

Portrait en Street Art de Dark Vador.

Portrait en Street Art de Dark Vador.

 

Prise de Sainte-Mère-Eglise par les parachutistes de la 82e Airborne le matin du 6 juin 1944.

Prise de Sainte-Mère-Eglise par les parachutistes de la 82e Airborne le matin du 6 juin 1944.

 

Biville.

Biville.

 

Retrouvez Baby K sur Facebook et leur site Internet

Suivez-nous sur tous nos réseaux sociaux !

https://www.acpresse.fr/u-boot-bunker-de-bordeaux-un-patrimoine-par-defaut/