FFB : Une dernière chance

Yann Butillon
20/09/2023
Modifié le 20/09/2023 à 14:55

La loi de Finances 2024 est la dernière opportunité pour le gouvernement de sortir le logement de la crise déjà en cours. C’est en substance l’analyse d’Olivier Salleron, président de la FFB, lors de la conférence de presse de la rentrée.

La loi de Finances 2024 est la dernière opportunité pour le gouvernement de sortir le logement de la crise déjà en cours, d'après Olivier Salleron. [©FFB]
La loi de Finances 2024 est la dernière opportunité pour le gouvernement de sortir le logement de la crise déjà en cours, d’après Olivier Salleron, président de la FFB. [©FFB]

« Les éléments disponibles début septembre conduisent la FFB à réviser à la baisse ses prévisions pour 2023, où l’évolution de l’activité bâtiment ressortira proche de 0 % en volume », s’inquiète Olivier Salleron, président de la FFB. En effet, la crise s’accentue dans le logement neuf. A fin juillet 2023, les mises en chantier abandonnent déjà plus de 15 %. Sur les sept premiers mois de 2023, les mises en chantier de logements atteignent péniblement 303 000 unités, comme en 1991, juste avant les points les plus bas historiques de 1992 et 1993.

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Le non résidentiel neuf déçoit encore plus. A fin juillet 2023, les surfaces commencées diminuent de 19,2 %, et les surfaces autorisées de 1,5 %. Il n’y donc plus de relais à espérer de ce segment. En revanche, l’amélioration-entretien accélère un peu au deuxième trimestre 2023. Le chiffre d’affaires réalisé affiche + 2,4 % en volume sur un an. Il en va de même de la rénovation énergétique, avec + 2,3 %. 

Tout n’est pas perdu…

En synthèse, à l’horizon 2025, si rien n’est fait, « si l’on laisse la crise du neuf s’enclencher », l’activité bâtiment reculera d’environ 8 % hors effet prix, soit 14 Md€ en moins. S’en suivra une réelle montée des défaillances et une chute de l’emploi, avec près de 150 000 postes perdus, salariés et intérimaires ETP confondus.

Mais Olivier Salleron note que : « Rien n’est toutefois totalement perdu et quelques mesures peuvent, non pas empêcher l’entrée en crise, mais en limiter l’ampleur et la durée. C’est pourquoi le projet de loi de Finances pour 2024 constitue un tournant ». La FFB s’attend à ce que le gouvernement prenne plusieurs mesures. « D’abord, le redéploiement du PTZ à 40 % sur tout le territoire. Mais aussi, le retour au Pinel de 2022, dans l’attente de la mise en place du statut du bailleur privé. Côté rénovation, la FFB s’est déjà félicitée de l’annonce du quasi-doublement de MaPrimeRénov’. Par ailleurs, la Fédération compte bien trouver, dans le projet de loi de Finances pour 2024, la mise en place de MaPrimeAdapt’. »

Yann Butillon

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