
Passi’ Bat
Les journées de la construction passive, positive et durable.
Les journées de la construction passive, positive et durable.
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Tous à l’usine
Avec la pandémie de Covid, la France s’est aperçue qu’elle était très dépendante des approvisionnements internationaux - le manque de masques chirurgicaux au début de la crise en a été l’un des révélateurs. Le fruit de trente années de désindustrialisation soutenue. Aujourd’hui, ceux qui étaient à l’origine de cette situation sont les premiers à crier au scandale. Tant mieux : peut-être prendront-ils des décisions plus réfléchies pour assurer un avenir plus industriel au pays ?
Fort heureusement, et même si des pans entiers de notre économie ont été délocalisés “ailleurs”, le secteur des matériaux minéraux semble bien ancré dans notre paysage. Sans doute sauvé par son poids (physique). En effet, les granulats comme les produits en béton ne voyagent pas très bien, car pondéraux. Cela signifie qu’un transport sur une trop longue distance n’est pas viable au plan économique. De quoi voir dans les négoces et sur les chantiers des matériaux “fabriqués en France”. Et de montrer, dans les pages du présent numéro de Process Industriels”, des beaux outils de production. A l’image de la nouvelle unité de préfabrication de blocs béton de Périn & Cie (p. XVIII) ou de l’usine appartenant à Route Service Industrie (p. XIV), tout juste modernisée. Il est tout aussi intéressant de découvrir l’initiative d’Eurovia (p. XX) en matière de granulats recyclés, tout comme les résultats intermédiaires du Projet national FastCarb (p. VIII). Comme quoi, une certaine industrie française garde son dynamisme.
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication
Pomper utile
« Et les Shadoks pompaient, pompaient... » Cette phrase sonne encore dans la mémoire de bien des personnes. On a encore l’impression d’entendre la voix de Claude Piéplu, reconnaissable entre toutes, prononçant ces mots. Tout comme les « Ga, Bu, Zo et Meu », unique vocabulaire de ces volatiles rondouillards non identifiés. Leur mission : pomper le “cosmogol 999” pour alimenter une fusée qui ne volera jamais...
Dans ce contexte, l’action de pomper constitue le seul et unique lien possible avec le monde du pompage du béton, mis à l’honneur dans le présent numéro. Laissons donc les Shadoks à leurs improbables inventions pour découvrir (p. 28 et suivantes) ce qu’est le pompage en France aujourd’hui. Comment la profession est organisée ? Quels sont ses axes de progrès et ses priorités ? Un portrait exclusif, qui met aussi en avant les dernières évolutions du secteur.
Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur les nouveautés matériels de la filière béton dans son ensemble, un dossier spécifique leur est consacré (p. 40). Le printemps 2021 voit fleurir les innovations.
Frédéric Gluzicki
Directeur de la publication
Rappelez-vous, c’était il y a plus d’un an maintenant… Installé sur un strapontin, dans un fauteuil plus confortable ou debout dans la fosse, vous acclamiez votre groupe de musique, chanteuse ou chanteur préféré. La salle de concert vibrait au son des voix, des instruments et aux liesses du public. Quand la musique est bonne, on ne fait même plus attention au reste. Et pourtant, si tout le monde peut apprécier le concert de la même manière, qu’on soit au fond de la salle, sur les ailes latérales ou tout devant, cela n’est pas dû au hasard. Le travail acoustique de ce genre d’équipement est primordial. Mais pas que… La problématique est importante pour toutes les typologies de bâtiments. L’isolation thermique est largement mise en avant depuis plusieurs années. En ce moment, le Plan de Relance et la communication du gouvernement en faveur de la rénovation énergétique des bâtiments, ainsi que les arbitrages autour de la RE 2020 jouent le rôle de projecteur.
La réduction de l’empreinte carbone du bâtiment semble désormais le grand enjeu pour la profession. La thermique a su prendre toute sa place dans le débat, mais qu’en est-il de l’isolation acoustique ? « Si les deux ne sont pas à opposer », comme l’explique Jean-Paul Van Cuyck, président du Cinov Giac, elle ne semble pas toujours être perçue de la même manière. Pourtant, les deux disciplines partagent de grandes similarités. Toutes les deux sont indispensables pour un habitat sain. Vivre dans un logement où l’on entend la moindre conversation et les moindres faits et gestes de nos voisins est impensable. Surtout depuis le début de la pandémie et la large démocratisation du télétravail.
L’isolation thermique et celle acoustique partagent aussi des matériaux similaires à l’image des laines minérales et autres solutions en fibres de bois… Dans le cadre d’une rénovation énergétique, certains matériaux mis en œuvre peuvent aussi assurer l’isolation acoustique. Cependant, s’ils ont la capacité d’isoler des bruits extérieurs, ils peuvent mettre en exergue ceux du logement. A l’image des bruits d’équipements ou justement des sons entre les parois.
Modeler l’acoustique d’un bâtiment, que ce soit une maison individuelle, une école ou encore une salle de concert de musique amplifiée demande un vrai savoir-faire. Les ingénieurs acousticiens en sont les chefs d’orchestre. Quels matériaux ? Quels emplacements ? Quelles performances ? Ce sont eux qui établissent les calculs et recommandations nécessaires lors de la conception, mais aussi, pendant et après les travaux. De plus, les ingénieurs acousticiens répondent aux règles et normes dans ce domaine.
Dans des villes de plus en plus denses, où les activités et les mobilités se mêlent, la question de l’acoustique doit être posée. D’autant plus qu’en France, le coût social du bruit s’élèverait à 57,2 Md€/an, d’après une étude de l’Ademe, du Centre national du bruit (CNB) et le cabinet d’audit E & Y. Un chiffre qui devrait être revu à la hausse …
Sivagami Casimir Journaliste