Mise en examen de Lafarge

Rédaction
28/06/2018
Modifié le 27/05/2020 à 11:41

Ce jeudi 28 juin 2018, Lafarge SA a été mise en examen par les juges d’instruction français. Des mesures prises dans le cadre de déviances dans l’exploitation de la cimenterie syrienne de Jalabiya par Lafarge Cement Syria.

Mise en examen de Lafarge par la justice française. [©ACPresse]

Mise en examen de Lafarge par la justice française. [©ACPresse]

Après un premier report le 5 juin dernier, la holding Lafarge SA a été mise en examen par la justice française ce jeudi 28 juin 2018. C’est dans le cadre de l’exploitation de la cimenterie syrienne de Jalabiya par Lafarge Cement Syria entre 2011 et 2014 que les juges d’instruction français veulent entendre l’industriel. « La mise en examen de Lafarge SA était attendue. » En effet, le cimentier a vu plusieurs de ses cadres être convoqués ces derniers temps…
Soupçonnés de plusieurs chefs d’accusation, dont celui de “financement du terrorisme”, « Lafarge SA a confirmé que des erreurs individuelles inacceptables ont été commises en Syrie jusqu’à l’évacuation du site en septembre 2014, ce qu’elle regrette et condamne avec la plus grande fermeté ». Le cimentier suisse annonce tout de même faire appel des infractions reprochées, qui selon eux « ne reflète pas équitablement les responsabilités de Lafarge SA ».

« Des erreurs individuelles inacceptables »

« Nous regrettons profondément ce qui s’est passé dans notre filiale syrienne et dès que nous en avons été informés, nous avons immédiatement pris des mesures fermes, déclare Beat Hess, président du conseil d’administration de LafargeHolcim. Aucune des personnes mises en examen n’est aujourd’hui dans l’entreprise. LafargeHolcim est né en 2015 de la fusion de deux champions, dont l’histoire remonte à plus de 100 ans. Avant cela, Lafarge disposait d’un programme de conformité complet, qui n’a pas été respecté. Nous l’avons encore renforcé depuis, afin d’éviter que des erreurs similaires ne se reproduisent. Je crois que notre culture de la conformité est forte au sein du groupe et que nous surmonterons ces actes individuels répréhensibles grâce à l’engagement de nos collaborateurs. » LafargeHolcim affirme avoir remis près de 260 000 documents recueillis, dans le cadre de l’enquête de cabinets externes indépendants, aux autorités françaises.