Michel Sanchez n’est plus…

Rédaction
01/09/2015
Modifié le 15/11/2018 à 16:55

Michel Sanchez, ex-président du conseil de surveillance d’Oru-France, s’est éteint le 6 août dernier, à l’âge de 83 ans.

4-Essentiel60-Oru-Sanchez Michel Sanchez, ex-président du conseil de surveillance d’Oru-France, s’est éteint le 6 août dernier, à l’âge de 83 ans. Avec lui, c’est l’un des derniers grands noms de ceux qui ont révolutionné la production du béton qui disparaît. Né en 1932 à Lérida, en Espagne, il était un ingénieur des Arts et Métiers. Et c’est à ce titre qu’il a créé en 1967 Oru-France. A l’époque, la société a introduit un concept révolutionnaire de machines d’origine italienne automatiques et autonomes pour la fabrication du béton sur chantier. L’apparition du rayon raclant a ainsi détrôné les grosses centrales à béton à mur de type Lambert qui étaient alors la seule alternative. Grâce à cette nouvelle technologie qui permettait un gain de production intéressant et des économies importantes, Oru-France a très vite dominé le marché de la centrale de chantier. Elle est devenue n° 1 en France dans sa catégorie et tous les majors du BTP ont voulu travailler dans l’Hexagone comme à l’export avec ce type d’équipements.

L’action commerciale de Michel Sanchez impliquait une lente et patiente mise en place de références, de réseaux et de développement de technologie. C’est dans cette logique qu’il créa dans les années 1980 Oru-Espagne, puis Oru-Mexico.

Avec l’arrivée de la crise des années 1990 et l’arrêt brutal de la construction, Michel Sanchez a dû adapter l’entreprise au nouveau marché. Ainsi, un département “location” a été créé, permettant aux entreprises de travailler avec des centrales à béton qu’elles louaient.

Au début des années 2000, Oru-France, entité 100 % familiale, devient indépendante vis-à-vis des Officine Riunite Udine, dont elle était le concessionnaire exclusif depuis 1968. A la mort de son fondateur, le rachat de l’usine italienne par son concurrent direct a poussé certains cadres de l’entreprise à créer leur propre usine de fabrication de centrales à béton avec lesquelles Oru-France travaille aujourd’hui sous la bannière Euroteam.

Erudit, polyglotte et infatigable, Michel Sanchez sillonnera toute sa vie les 5 continents, devenant le meilleur ambassadeur de la marque et participant largement à la notoriété d’Oru dans le monde. Même après avoir pris une retraite tardive, il continuera à prodiguer ses conseils et fera profiter de sa grande expérience à une entreprise, dont Jean-Michel Sanchez, son fils, et Dominique Olarte, sa fille, assurent aujourd’hui la pérennité.

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