L’église de Ronchamp vandalisée

Rédaction
28/01/2014

Un vitrail d'origine de la chapelle Notre-Dame-du-Haut, œuvre conçue en 1955 par l'architecte franco-suisse Le Corbusier, a été brisé et un tronc de quête en béton arraché et sorti de la chapelle, le 17 janvier dernier.

Un vitrail d’origine de la chapelle Notre-Dame-du-Haut, œuvre conçue en 1955 par l’architecte franco-suisse Le Corbusier, a été brisé et un tronc de quête en béton arraché et sorti de la chapelle. Les dégradations ont eu lieu le 17 janvier dernier, à Ronchamp (Haute-Saône). C’est une religieuse du monastère des sœurs Clarisses (édifié en 2011 par l’architecte italien Renzo Piano), proche de la chapelle de Le Corbusier, qui a découvert les dégradations vers 19 h 30.

Le vitrage, en verre securit, brisé, était signé de la main de Le Corbusier. « Il les a tous peints, mais c’est sur ce vitrage, où il avait dessiné la Lune, qu’il avait apposé sa signature. On l’a retrouvé cassé en mille morceaux », explique Benoît Cornu, premier adjoint au maire de Ronchamp. Les morceaux du vitrail sont partis chez un maître verrier des Monuments historiques de Côte-d’Or pour sa réfection. Il va être très compliqué de le reformer. Mais il faudrait au moins récupérer la signature de Le Corbusier.

Rappelons que l’architecte franco-suisse avait « voulu créer un lieu de silence, de prière, de paix et de joie intérieure ». La chapelle est inscrite aux Monuments historiques depuis 1967, avec le label “Patrimoine du XXe siècle” et attire chaque année 80 000 touristes.