L’année 2017, selon l’AIMCC

Rédaction
30/01/2017
Modifié le 15/11/2018 à 16:53

Pour la première fois de son histoire, qui a débuté en 1971, l’AIMCC a réalisé une enquête de tendances conjoncturelles auprès de ses membres. Résultats.

L’AIMCC ou Association des industries de produits de construction regroupe la plupart des organisations professionnelles des fabricants de produits (matériaux, composants, équipements et systèmes) entrant dans la construction. Au total, elle réunit près de 7 000 entreprises représentant un chiffre d’affaires de 45 Md€ sur le marché français. Pour la première fois de son histoire, qui a débuté en 1971, l’AIMCC a réalisé une enquête de tendances conjoncturelles auprès de ses membres. « Cette enquête nous permet aujourd’hui de dresser une photographie des perspectives du marché français de tous les produits de construction, tant du gros que du second œuvre, ou encore des équipements », résume Hervé de Maistre, président de l’Association et directeur général France et Benelux du pôle Produits pour la construction de Saint-Gobain.

Cette enquête a été réalisée en décembre 2016, auprès de 77 présidents d’organisations professionnelles, dont 66 ont répondu, soit un taux de 88 %. Ainsi, les présidents estiment à 96 % que l’année 2017 sera haussière, comprise entre 0 % et 5 %, contre 71 % pour l’année 2016. Dans le domaine plus spécifique des produits de gros œuvre, la perspective est de 100 % (92 % des réponses tablent sur une progression comprise entre 1 % et 5 %, et 8 % voit plutôt une année stable à 0 %). En 2016, la tendance était plutôt à une stabilité pour 67 % des répondants et une hausse pour 29 % d’entre eux. « Le début du redressement constaté en 2016 se confirme donc auprès des professionnels. Et le gros œuvre semble être le premier à en profiter. Mais on reste encore sur des niveaux historiquement bas après les huit années de crise que nous venons de vivre… », analyse Hervé de Maistre. Car, côté second œuvre, c’est 2017 qui devrait constituer l’amorce du redressement, avec 35 % des organisations, qui voie une stagnation (0 %), mais 56 %, une hausse entre 1 et 5 %. En 2016, 41 % des répondants étaient encore dans une tendance baissière (- 5 % à – 1 %). « Cette réserve de la part des acteurs du second œuvre est tout à fait naturelle, du fait de leur délai d’intervention sur les chantiers, qui se fait toujours après le gros œuvre. »

Enfin, les organisations professionnelles des équipements sont sur la même tendance que celles du gros œuvre : 90 % des interrogés situent l’activité dans une perspective haussière (+ 1 % à + 5 %) et 10 % et estiment que 2017 sera stable (0 %). « La reprise semble donc au rendez-vous, mais reste dépendante de quelques conditions, conclut Hervé de Maistre. On peut citer la nécessité d’améliorer les marges, tant des fournisseurs que de leurs clients, la reprise des embauches par les poseurs pour maintenir la dynamique positive du BTP, le soutien durable et constant des pouvoirs publics, via le maintien de la loi de Transition Energétique, la bonne visibilité réglementaire et, enfin, la poursuite de l’innovation. »