Conducteur de travaux en 2035 : « Mais comment faisait-on avant ? »

Rédaction
31/07/2015
Modifié le 13/08/2020 à 19:19

A quoi ressemblera le chantier de demain ? Et celui en charge de le mener à bien ? Pour le savoir, nous vous offrons un voyage dans la peau d’un conducteur de travaux en 2035. Un portrait réalisé par les chercheurs de Bouygues Construction, selon leurs travaux actuels.

Michael-J-Fox-Christopher-Lloyd« Comme tous les matins, je me gare devant le chantier et branche ma voiture sur le chargeur. Je retrouve le chef de chantier pour la revue de programme du jour. Nous lançons l’hologramme interactif et c’est tout le projet en l’état actuel d’avancement qui apparaît sous nos yeux. Tout en devisant, nous nous promenons virtuellement à travers les étaiements et les cloisons, zoomons sur une interférence qui attire notre attention, lançons la vidéo de réalité virtuelle pour visualiser l’état final d’une pièce, vérifions les modes opératoires ou découpons les quantités par de simples gestes de la main.

Casque de réalité virtuelle et combinaison ergonomique

Les actions du jour bien en tête, je sors, casque vissé sur la tête et lunettes de réalité virtuelle sur les yeux. Depuis sa commercialisation, je me réjouis tous les jours de cet équipement qui affiche toutes les informations liées à l’image que je perçois : ici, les dimensions d’une porte ; là, la fiche d’identité de ce nouveau compagnon que je croise dans un couloir. Je vérifie au passage qu’il porte bien sa combinaison ergonomique assistée dernière génération. Comme convenu, l’imprimante 3D est en train d’achever un mur vertical du local technique. Je croise l’un de mes dix exosquelettes robotisés en train de déplacer un outillage lourd. Celui-ci est équipé, comme l’ensemble du matériel, d’un capteur permettant de le localiser. Je suis interrompu par un appel. Je déclenche le téléphone miniature intégré dans mon casque. C’est bien la livraison des noyaux en kits que j’attendais. Je hâte le pas pour voir le dirigeable de chantier approcher et se poser sur l’aire de livraison. C’est une première. Je suis fier d’être le premier conducteur de travaux à expérimenter la livraison de portions entières préfabriquées par dirigeable, le seul moyen de transport qui permette l’acheminement de tels gabarits. Je termine par une visite aux grutiers. Je rentre dans le poste de pilotage des systèmes de levage : à terre, on y ressent les mêmes conditions de vent que là-haut grâce à des capteurs, mais également les mêmes efforts de levage.

 Télétransportation de l’utilisateur

C’est l’heure de la réunion de coordination. L’hologramme de l’ingénieur Fluides du bureau d’études à Chicago propose une modification du système de ventilation : je lance aussitôt la simulation pour suivre les conséquences de cette variante en termes de planning et de prix. Le rapport de synthèse s’écrit automatiquement au fur et à mesure des décisions prises : quel gain de temps !

Je rejoins enfin mon bureau où ordinateurs et téléphones ont disparu depuis longtemps. Ces fonctionnalités apparaissent maintenant sur simple commande manuelle ou oculaire : je peux projeter les informations, dont j’ai besoin devant mes yeux ou sur un mur. Un message m’informe de l’arrivée du maître d’ouvrage, qui vient tester l’hyper-réalité virtuelle que nous avons créée pour son projet, télétransportant l’utilisateur dans son futur logement. Le client est convaincu. Il proposera l’outil lors de la commercialisation de sa tour résidentielle de luxe dans tous ses points de vente.

La nuit tombe, c’est déjà la fin de la journée. Je monte dans ma voiture, j’actionne le pilotage automatique et me laisse guider, songeur : mais comment faisait-on avant ? »

Remerciements à Bouygues Construction