Clap de fin pour la cimenterie de Cormeilles-en-Parisis

Rédaction
26/02/2020
Modifié le 21/09/2021 à 14:57

Début février, les 4 silos de l’ex-cimenterie Lafarge de Cormeilles-en-Parisis (95) ont été détruits. Annonçant le début d’un nouveau chapitre pour cette ancienne zone industrielle.

Les 4 silos de l’ex-cimenterie Lafarge de Cormeilles-en-Parisis (95) ont été détruits. [©Bouygues Immobilier]
Les 4 silos de l’ex-cimenterie Lafarge de Cormeilles-en-Parisis (95) ont été détruits. [©Bouygues Immobilier]

Trônant à 42 m de haut, les 4 silos de l’ancienne cimenterie Lafarge de Cormeilles-en-Parisis (95) ne sont plus… Le 1er février dernier, 3 détonations et quelques secondes ont suffi à démembrer l’équipement, annonçant le début d’un nouveau chapitre pour cette ancienne zone industrielle. Car l’histoire débute au lendemain de la Grande Guerre. L’empire familial Lambert et Frères détient déjà un outil industriel sur le site (dédié à la transformation du plâtre et de la chaux) et décide en 1922 de compléter son installation par une cimenterie.

Cette dernière, inaugurée en 1929 est alimentée de Marne bleue, de calcaire et de gypse cru, par une voie ferrée privée depuis la carrière Lambert et Frères située à 3 km (détenue aujourd’hui par Placoplatre). Au fil du temps, les différents équipements sont mis en service et l’industriel monte jusqu’à 350 000 t/an de production de ciment et accueille près de 122 employés.
Entre 1968 et 1970, Lambert et Frères est absorbé par une autre société familiale : Lafarge.

Une troisième vie pour la cimenterie de Cormeilles-en-Parisis

C’est l’année d’après, en 1971, que les silos à ciment en vrac, d’une capacité de stockage unitaire de 10 000 t sont construits. Toutefois, entre 1972 et 1998, l’usine arrête progressivement la production de clinker, les ateliers de délayage et la filtration. Les fours sont stoppés, puis démolis, tout comme les broyeurs. Et dès 2004, Lafarge engage la démolition d’une partie de l’usine. Restant sans usage précis, mis à part du stockage, et avec des bâtiments en bout de vie, l’industriel décide finalement de vendre son terrain à Bouygues Immobilier en 2016.

En 1971, des silos à ciment en vrac, d’une capacité de stockage unitaire de 10 000 t sont construits, sur le site de la cimenterie. [©Lafarge]
En 1971, des silos à ciment en vrac, d’une capacité de stockage unitaire de 10 000 t sont construits sur le site de la cimenterie. [©Lafarge]

La destruction des silos (des travaux confiés à l’entreprise Wanty) marque donc le début de la transformation du site. Ancré dans le Grand Paris, le terrain va se transformer en un nouveau quartier : la Seine Parisii. Orchestré par Urban Era (filiale de Bouygues Immobilier) et l’architecte urbaniste Xavier Bohl, l’aménagement a pour but de se réapproprier la Seine et la nature. De nombreux logements entoureront un petit port de plaisance. Se développant sur 12,5 ha, le programme prévoit aussi des équipements éducatifs, des crèches, des commerces… Seine Parisii devrait être livré à partir de 2023.