2016 : Année difficile pour la construction bois

Rédaction
07/06/2017
Modifié le 12/08/2020 à 19:51

Pour la 4e année consécutive, Codifab et France Bois Forêt ont réalisé un état des lieux du marché de la construction bois en France.

Enquête nationale 2016 sur l’état de la construction bois. [©Codifab]

Enquête nationale 2016 sur l’état de la construction bois. [©Codifab]

Pour la 4e année consécutive, le Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois (Codifab) et France Bois Forêt (FBF) ont réalisé un état des lieux du marché de la construction bois en France. Basée sur le retour de 1015 entreprises, cette enquête relève les difficultés et les perspectives qu’observent les différents acteurs : menuisiers, charpentiers, constructeurs maisons ou encore industriels. Les chiffres récoltés montrent que leur secteur peine à se redynamiser. Alors que le chiffre d’affaires national du bâtiment a progressé de 4,2 % entre 2014 et 2016 pour atteindre 129,4 M€, celui de la construction bois a baissé de 3 % (soit 3,6 M€).

Les différents marchés n’ont pas réagi de la même manière. Si la maison individuelle secteur diffus a diminué (- 7 % à l’échelle nationale), il reste stable dans le secteur groupé de la maison individuelle et augmente dans celui du logement collectif (8 960 constructions bois en 2016 contre 5 220 en 2014). Des parts de marché pas assez élevées pour dire que la construction bois se porte bien. Concernant ce segment, Christian Piquet, vice-président de l’Union des métiers du bois (UIB) et représentant France Bois Régions, explique qu’il rencontre une grande difficulté à développer une stratégie de commercialisation destinée aux primo-arrivants.

Une bonne année 2017 en perspective ?

Enquête nationale 2016 sur l’état de la construction bois. [©Codifab]

Nombre d’extensions-surélévation et évolution par rapport à 2014. [©Codifab]

Cependant, la construction bois a connu « une vraie dynamique au second semestre 2016 » selon Christian Piquet. Ainsi dans un contexte où le marché global des extensions-surélévations a diminué (- 22 % à l’échelle nationale), il a augmenté de 8 % pour les constructions bois. Les hauts et les bas subis par le secteur ont poussé les petites entreprises à se diversifier. Plus de la moitié (51 %) déclarent avoir réalisé des travaux d’isolation thermique par l’extérieur (ITE). Des régions comme le Pays de la Loire, le Centre – Val de Loire ou encore la Nouvelle Aquitaine ont même augmenté leurs activités dans ce domaine. Des observations, qui rendent les professionnels optimistes pour l’année 2017. De plus, avec les nouvelles mesures (label E+C-, décret ITE…), les investisseurs et les promoteurs prennent de plus en plus en compte les qualités et les forces du bois face aux enjeux environnementaux. Ce qui laisse une porte d’entrée aux acteurs de la construction bois, qui, selon Christian Piquet, sont « en mesure de répondre aux complexités du marché ». Ce dernier envisage une forte augmentation de la part de ce matériau dans la construction, au vu des différents projets d’urbanisation en Ile-de-France ou en Nouvelle Aquitaine notamment.