Lafarge France engage la construction d’un demi-échangeur autoroutier privatisé sur l’A55 pour desservir sa carrière de l’Estaque.
![Le demi-échangeur du Jas de Rode doit permettre aux 320 camions de Lafarge France qui se ravitaillent en calcaire depuis sa carrière de l’Estaque, d'éviter un détour de 22 km. [©Lafarge France]](https://www.acpresse.fr/wp-content/uploads/2025/06/7-Lafarge-A55-Web.jpg)
Bouches-du-Rhône. Prévue pour une mise en service à l’été 2025, Lafarge France a annoncé la réalisation d’un demi-échangeur autoroutier situé à moins de 3 km de l’A55, au niveau du Jas de Rode. Cet aménagement technique privatisé est destiné à desservir en direct sa carrière de l’Estaque, située au Nord de Marseille. Avec 650 000 t de granulats produites/an, cette carrière est l’un des principaux fournisseurs de la région. Financé à 100 % par l’industriel à hauteur de 3 M€, ce demi-échangeur supprimera ainsi un détour de 22 km que devaient emprunter chaque jour les 320 camions du site. De plus, il réduira les nuisances pour les riverains et limitera l’impact environnemental de l’exploitation de la carrière.
45 000 m3 de déblais excavés
La longueur de la bretelle de sortie sera de 128 m, celle d’insertion 516 m avec la réalisation de 2 bassins de rétention des eaux pluviales issues du drainage des chaussées. Il y aura de plus la création d’une voie protégée sur le pont pour randonneurs et cyclistes, afin de relier les pistes situées des 2 côtés du massif traversé par l’A55. Ce projet a enregistré quelque 45 000 m3 de déblais excavés, avec une mise en remblais sur site de 3 000 m3. Le reste a été acheminé et recyclé sur d’autres chantiers de terrassement d’infrastructures situés à proximité. Pour un total de 560 m3 de béton.
Réduire les émissions de carbone
Conçu avec le soutien des services de l’Etat, il permettra une réduction de 23 % de l’empreinte carbone liée aux transports de la carrière, soit une économie de 475 t de CO₂/an. Il aura aussi des retombées environnementales avec la mise en place de systèmes de gestion des eaux pluviales et d’aménagements favorisant la biodiversité. A l’image des passages pour la faune et des habitats pour espèces protégées. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de préservation : Lafarge ayant cédé 89 ha au Conservatoire du littoral pour sanctuariser une partie du massif de la Nerthe, dont l’industriel était le propriétaire.
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