Le SNPU prêche pour un plan de relance de la rénovation

Rédaction
27/05/2020
Modifié le 13/08/2020 à 13:39

Dès le 17 mars dernier et le démarrage du confinement, le marché des panneaux polyuréthanes a connu une « chute abyssale ». Le SNPU soutient le plan de relance économique de l’AIMCC et souhaite ouvrir le dialogue autour d’un plan pour la rénovation.

Dès le 17 mars dernier et le démarrage du confinement, le marché des panneaux polyuréthanes a connu une « chute abyssale », selon le SNPU. [©Unilin]
Dès le 17 mars dernier et le démarrage du confinement, le marché des panneaux polyuréthanes a connu une « chute abyssale », selon le SNPU. [©Unilin]

Dès le 17 mars dernier et le démarrage du confinement, le marché des panneaux polyuréthanes a connu une « chute abyssale », selon le Syndicat national des polyuréthanes (SNPU). En effet, après un début 2020 favorable et sur la même lancée que les records de vente de 2019, l’activité s’est maintenue en dessous de 20 %. Avant le début de la crise sanitaire, les carnets de commandes étaient pleins jusqu’à la fin du 3e trimestre. En 2 mois, les projets d’investissements ont été suspendus, reportés ou tout bonnement annulés. Pour le syndicat, le marché de la rénovation est en berne et les chantiers de grande envergure ou publics ne sont pas encore ouverts…

Si la reprise est lente, elle est déjà repartie à 75 % de fonctionnement et pourrait atteindre les 100 % d’ici l’été du côté des industriels du secteur. Pour le SNPU, toutes les conditions sont remplies : usines opérationnelles, stocks de produits, logistique de livraison, commandes enregistrées…

Préparer des plans de relance économique

« Au vu de la recrudescence des commandes passées fin 2019, nous restons sereins sur les prochains mois, explique Hervé Fellmann, président du SNPU. Mais retrouver un niveau d’activité équivalent en fin d’année va être difficile. La France est le pays où l’arrêt a été le plus brutal et intense. Si côté industrie, nous nous sommes adaptés plus facilement à la situation, la reprise est beaucoup plus contraignante sur les chantiers où les surcoûts fleurissent en raison de nouvelles contraintes organisationnelles. Les entreprises françaises risquent d’être lourdement affaiblies, face à une concurrence européenne qui a poursuivi ses activités. Nous attirons l’attention des hautes instances publiques sur les conséquences de la crise à échéance fin 2020. Il ne faudrait pas connaître une année 2021 pire que la précédente. »

Sur la relance économique, le syndicat soutient les propositions de l’AIMCC [Lire notre article à ce sujet]. Il propose aussi d’ouvrir un dialogue pour l’élaboration d’un plan centré sur la rénovation. « Il sera essentiel de favoriser le savoir-faire local et de soutenir les usines qui préservent l’emploi en France. Autre enjeu majeur, le maintien des aides fiscales pour les ménages échaudés par cette crise sans précédent que nous traversons. »