Nanolike : Un œil expert sur le remplissage des silos

Colin Rousselet
13/12/2023
Modifié le 22/01/2024 à 16:24

Depuis 2018, Nanolike a développé une technologie capable de déterminer très précisément le taux de remplissage de silos. Les industriels du béton commencent à s’intéresser à cette solution, tel Holcim, qui a déjà investi dans la start-up.

Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 109.

1- Jean-Jacques Bois a co-fondé Nanolike en 2012. [©Nanolike]
1- Jean-Jacques Bois a co-fondé Nanolike en 2012. [©Nanolike]

Comment calculer de manière rapide et précise le taux de remplissage de ses silos ? C’est la problématique à laquelle répond la start-up Nanolike. « Nanolike a vu le jour en 2012, raconte Jean-Jacques Bois, président et co-fondateur. En 2018, nous avons pivoté et nous nous sommes concentrés sur le calcul de remplissage de contenants avec des jauges de contrainte. » La solution fonctionne d’une manière simple. Installé sur le pied du silo, un capteur spécialisé calcule les micro-déformations en fonction du remplissage. « L’utilisateur définit une valeur, lorsque son silo est vide et une seconde, lorsqu’il est plein. Il peut ensuite suivre ses stocks, directement sur son téléphone. Les valeurs se mettent à jour toutes les 30 mn. » Imaginée à l’origine pour gérer le stockage de produits agricoles, la solution de Nanolike s’est adaptée à la filière béton : « Nous y avons ajouté des statistiques liées aux problématiques, comme la consommation journalière moyenne et maximale ».

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Holcim en premier adoptant

Le premier industriel du béton à s’être intéressé à la solution Nanolike est le Suisse Holcim. Les premiers tests sont intervenus en 2021, sur des silos installés en Grèce. « Succès total ! Les utilisateurs sur place nous expliquaient à quel point le processus précédent était compliqué, presque archaïque. » Pour exporter sa solution, Nanolike a pu compter sur des filiales de son investisseur. Ainsi, la start-up a pu attaquer les marchés allemand, australien et français. D’ailleurs, la fabrication de l’équipement reste 100 % française. « Toute la conception est réalisée en interne. Logiciel, boîtier, plate-forme web, appli… Les seules choses que nous ne faisons pas, ce sont la fabrication physique des cartes électroniques et l’assemblage du capteur. Cette partie est confiée à une entreprise partenaire, basée comme nous à Toulouse », conclutJean-Jacques Bois. Quant à la filière béton, elle ne représente que 30 % du chiffre d’affaires de Nanolike.

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Article paru dans Béton[s] le Magazine n° 109.