A l’aéroport Roissy - Charles de Gaulle, la piste 1 et les 6 taxiways associés ont été réhabilités en un temps record, avec une forte réduction de l’empreinte carbone.
![En l’espace de quatre mois, une rénovation complète de la piste 1 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle a été menée à partir de mi-juillet 2025. [©Colas]](https://www.acpresse.fr/wp-content/uploads/2025/12/1-Piste-1-CDG-Web.jpg)
Mise en service en 1974, la piste 1 de Roissy – Charles de Gaulle a bénéficié, dès juillet 2025, d’une rénovation complète pour la toute première fois. Longue de 4,4 km, elle est l’une des quatre pistes de l’aéroport et l’une des plus longues. Réalisée en structure mixte béton/enrobé en 1973, elle a subi une extension à l’Est en 1999. Porté par le groupe ADP, ce projet est centré sur un objectif précis : anticiper l’usure et les dégradations, alors que les pistes subissent de fortes contraintes. Ceci dû au poids des avions, des vitesses élevées et des freinages répétés. Mais ce programme a aussi pour vocation de favoriser l’économie circulaire.
![– Près de 259 000 t de matériaux ont été démolies sur la piste 1, puis recyclées, dont 45 000 t de béton. [©Colas]](https://www.acpresse.fr/wp-content/uploads/2025/12/2-Piste-1-CDG-Web.jpg)
Réduire l’impact carbone du projet
Pour réhabiliter cette piste, ainsi que 6 des 23 voies d’accès, appelées taxiways, et les zones de Resa1, le groupe Colas a été retenu. Ce dernier a pu compter sur ses filiales Colas France, en charge des travaux d’infrastructure et Tersen qui assure le recyclage et l’approvisionnement en matières premières. « Pas moins de 259 000 t de matériaux ont été démolies sur la piste, puis recyclées, assure Pierre Feuerstein, directeur de projets de Colas. Parmi eux, 45 OOO t de béton et 22 000 t de graves traitées aux liants hydrauliques ont été concassées et criblées. La totalité a ensuite été réemployée sur le chantier pour la structure des chaussées et les travaux d’assainissement. Mais aussi 192 000 t de granulats d’enrobé, dont 120 000 t ont été ré-utilisées dans les nouveaux enrobés du projet. Tout le reste a été transféré dans un rayon de 30 km sur les plates-formes Valormat et des sites de revalorisation de Colas. Au total, près de 72 % des matériaux ont retrouvé une seconde vie sur le projet. Ce qui a contribué à réduire de 50 % le taux de C02 du projet par rapport à la construction initiale. » Colas s’est d’ailleurs appuyé sur un groupement d’entreprises où figurent Bouygues Energies et Services, en charge de l’alimentation électrique et Spie Batignolles Valérian qui intervient sur la partie terrassement et l’aménagement des bords de pistes. Mais aussi JDC Airports pour le balisage lumineux et Iris Conseil, société d’ingénierie dans les infrastructures de transport et l’aménagement urbain.
Béton poreux et BC6 au cœur de la rénovation
En tout, les compagnons ont enlevé 22 cm des différentes couches qui composaient la piste. Seule, la dalle de béton de 40 cm, posée en 1974, a été conservée, montrant ainsi la durabilité du matériau… Dessus ont repris place les nouvelles couches de sable bitume, d’enrobé et de béton bitumineux. Quant à la partie béton, elle intervient sur six voies d’accès de la piste 1. « Sur ces taxiways, un traitement de sol a été effectué, souligne Jorge Matos, chef de secteur chez Colas. Juste au-dessus des graves traitées, nous avons ajouté 10 cm de béton poreux. Puis, 40 cm de béton BC6 destiné aux couches de roulement routières et aéroportuaires. Composé de gravillons 4/20 et de sables 0/4, le béton poreux a été dosé avec 250 à 300 kg/m3 de ciment. Tandis que le BC6 en contient en moyenne 350 kg/m3. Au total, près de 6 000 m3 de béton poreux et 11 000 m3 de BC6 ont été nécessaires sur l’ensemble du chantier. »
![Composé de gravillons 4/20 et de sables 0/4, le béton poreux a été dosé avec 250 à 300 kg/m3 de ciment. Tandis que le BC6 en contient en moyenne 350 kg/m3. [©ACPresse]](https://www.acpresse.fr/wp-content/uploads/2025/12/5-Piste-1-CDG-Web.jpg)
Des travaux d’envergure pour un délai restreint
Réalisés en l’espace de quatre mois, les travaux se sont achevés le 17 novembre 2025. Et la réouverture à l’exploitation, opérée le 8 décembre. Avant cette date butoir, des essais ont été réalisés pour vérifier l’adhérence de la piste et des 23 taxiways. Ainsi, des instruments de mesure ont été installés dans la chaussée pour mieux analyser son comportement lors du passage des avions. Ceci, afin de s’assurer qu’elle soit conforme à la réglementation européenne. La fermeture de la piste 1 (habituellement réservée aux décollages) n’a pas eu d’incidence sur le trafic aéroportuaire. Parallèle à celle-ci, la piste 3 a permis de garantir la continuité des opérations aériennes.
Dans les mois et années à venir, le groupe ADP a déjà programmé d’autres travaux de rénovation d’ampleur. A commencer par les pistes de l’aéroport d’Orly, prévue dès 2026 et avant la réfection totale de la piste 2 de Roissy, inscrite au calendrier de l’année 2027.
1Zone de sécurité passive, prévue pour protéger.
Une centrale à béton Nisbau au service de Colas
![Au sein de l’aéroport est présente une centrale à béton mobile Euromix 120 de Nisbau. [©ACPresse]](https://www.acpresse.fr/wp-content/uploads/2025/12/6-Piste-1-CDG-encadre-Web-600x400.jpg)
Au sein de l’aéroport est présente une centrale à béton mobile Euromix 120 de Nisbau. [©ACPresse]
Sur le chantier, une centrale à béton mobile Euromix 120 de Nisbau est mise à disposition de Colas. Cette installation est équipée d’un malaxeur BHS Sonthofen DKX de 3 m3. « La centrale a été installée pour ce chantier exclusivement, précise Jorge Matos, chef de secteur chez Colas. Elle assure une production soutenue, proche de 70 m3/h pour le béton BC6 et le béton poreux. Ces derniers, comprennent dans leur formulation du ciment Extremat CEM III/A 42,5 de Vicat. Mais aussi des granulats qui proviennent de la carrière CCM, à Wallers-en-Fagne, dans le Nord. » Toutefois, le véritable défi fut l’installation de cette centrale sur site. « Aéroports de Paris a autorisé le déploiement d’une grue mobile qu’une seule nuit, confie Karim Bouaziz, directeur division francophone de Nisbau. Ce délai nous a permis de mettre en place le module de malaxage ! » Et c’est à la force des bras que les autres opérations de montage se sont faites, aidées par quelques nacelles et chariots télescopiques...
Repères
Maître d'ouvrage : Groupe ADP
Maîtrise d’œuvre : Groupe ADP
Groupement d’entreprises : Colas France, Tersen, Bouygues Energies et Services, Spie Batignolles Valérian, JDC Aiports et Iris Conseil.
Délai : Mi-juillet 2025 à mi-novembre 2025
Coût : Plus de 100 M€ HT
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