GOCO2 s’apprête à décarboner le Grand Ouest

Les industriels Elengy¹, GRTgaz², Heidelberg Materials, Lafarge, Lhoist et TotalEnergies ont annoncé le lancement du projet de décarbonation Grand Ouest CO₂. Baptisé GOCO₂, celui-ci est soutenu par la Région des Pays de la Loire et le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire. Son but est de développer un programme d’investissement permettant le captage du CO₂ sur les sites industriels. Puis, son transport par canalisation jusqu’au terminal d’export maritime de Saint-Nazaire. Ceci, pour permettre son acheminement vers des zones de stockage géologique permanent, pour une capacité estimée à 2,6 Mt/an à l’horizon 2030.

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« La mise en place de chaînes de captage, d’export et de stockage de CO₂ est un moyen d’accélérer la décarbonation de l’industrie française », explique Nelly Nicoli, directrice générale d’Elengy. Et Anthony Mazzenga, directeur développement de GRTgaz, de poursuivre : « Avec l’appui des régions Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine, GOCO₂ est un projet de territoire assez unique en son genre. GRTgaz met à disposition ses compétences techniques et son expérience dans le développement des infrastructures de transport ».

Décarboner la cimenterie d’Airvault grâce à GOCO2

GOCO₂ représente donc un engagement concret et ambitieux de décarbonation, en complément d’actions d’évitement et de réduction des émissions de CO₂. Il est aujourd’hui le projet de décarbonation le plus important de l’Ouest de la France en volume de CO₂ capté et transporté. A l’horizon de 2050, il pourrait acheminer et exporter jusqu’à 4 Mt/an de CO₂, soit plus de 75 % des émissions industrielles du Grand-Ouest de la France.

« Ce projet est la clef pour décarboner l’industrie du ciment et de la chaux dans le Grand Ouest de la France, reprendBruno Pillon, président des activités France d’Heidelberg Materials. Deux tiers des émissions de CO₂ de l’industrie cimentière sont liés au process. Sans captage du CO₂, pas de décarbonation du ciment. C’est un projet qui va nous permettre de décarboner notre cimenterie d’Airvault, dans les Deux-Sèvres, dans laquelle nous venons d’investir 285 M€ ». François Pétry, directeur général de Lafarge France, s’inscrit dans la même démarche : « GOCO₂ permettra à l’usine Lafarge de Saint-Pierre-la-Cour de franchir une étape décisive vers notre objectif Net Zero pour ce qui concerne les émissions CO₂ résiduelles. Alors que l’ensemble des autres leviers industriels de décarbonation sont mis en œuvre ».

Fournir une chaux neutre en carbone grâce à GOCO2

Ainsi, le projet GOCO₂ s’inscrit en totalité dans la stratégie de captage, d’utilisation et de séquestration du carbone (CCUS) de l’Etat (France 2030). Ainsi que dans l’Appel à projets “Zones industrielles bas carbone” de l’Ademe. Inséré dans l’éco-système local, il bénéficie en partie d’infrastructures déjà existantes au sein du Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire. A terme, il permettra de transporter le CO₂ provenant d’autres industriels du Grand Ouest. Ou encore, du CO₂ biogénique issu de l’épuration du biométhane des industriels engagés pour soutenir la décarbonation de leurs activités.

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« GOCO₂ donnerait un formidable coup d’accélérateur à la décarbonation de notre usine de Neau, laquelle sera ainsi en mesure de fournir une chaux neutre en carbone au Grand Ouest », confirme Jacques Chanteclair, directeur général de Lhoist [https://www.acpresse.fr/weber-exclusivite-beton-chanvre/] Europe du Sud. Et Etienne Anglès d’Auriac, vice-président CCS de Total Energies, de conclure : « Le captage et le stockage du CO₂ est un levier clef pour abattre les émissions résiduelles. L’objectif de la Compagnie est de développer une offre de stockage en Europe pour ses émissions résiduelles et celles de ses clients ».

¹Filiale de GRTgaz, qui exploite les terminaux méthaniers français.
²Spécialiste européen du transport du gaz.

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