Doubs : Un béton désactivé pour illuminer la Saline royale

Yann Butillon
26/05/2022
Modifié le 30/05/2022 à 15:35

Un lieu légendaire, classé Patrimoine mondial de l'Unesco, la Saline royale d'Arc-et-Senans, se pare de bétons désactivés pour ses allées.

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine

Quelque 2 500 m2 de béton désactivé permettent de matérialiser les nouvelles allées de la Saline royale d’Arc-et-Senans. [©FCE]
Quelque 2 500 m2 de béton désactivé permettent de matérialiser les nouvelles allées de la Saline royale d’Arc-et-Senans. [©FCE]

En son cœur, le Doubs porte un lieu légendaire, qui se transforme aujourd’hui, comme aucun autre site classé Patrimoine mondial de l’Unesco ne l’a fait avant. La Saline royale d’Arc-et-Senans a été imaginée par l’architecte Claude-Nicolas Ledoux et validée par Louis XV. Ceci, pour transformer la saumure, extraite aux salines de Salins-les-Bains. Et ce, jusqu’en 1895. Basé sur un demi-cercle parfait, associant alignement et symétrie, le site reflète en partie la cité idéale rêvée par son auteur. Cette utopie est en train de prendre forme, puisque depuis 2019, le demi-cercle est complété pour former le cercle immense. Et par un aménagement paysager conçu par l’agence Mayot & Toussaint et par Gilles Clément. Le site se transforme en un îlot de biodiversité et en un laboratoire du paysagisme, du potager et de l’économie circulaire.

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Part essentielle de chantier, les allées définissent l’espace et tracent le second demi-cercle. Elles ont été construites en béton désactivé, à l’aide du Pieri VBA 2012 dans sa teinte bleue, de GCP Applied Technologies. Pas moins de 2 500 m2 de béton désactivé ont été fournis par la centrale BBCI du groupe Bonnefoy et appliqués par le paysagiste FCE. Ces allées délimitent les nouveaux espaces et dessinent le chemin des découvertes. Elles mettent en lumière les jardins pédagogiques chargés de transmettre les savoirs en matière de culture écologique. Tout en expérimentant les techniques. Onze jardins éphémères seront aussi installés, cadre du Festival des jardins et lieu d’apprentissage des jeunes paysagistes de la région. Labyrinthe, prairie sauvage et promenade comestible viendront compléter l’ensemble, qui ouvrira ses portes début juin prochain.

Article paru dans le n° 100 de Béton[s] le Magazine