Creus Concrete Solutions s’adapte aux granulats abrasifs

Frédéric Gluzicki
18/04/2024
Modifié le 18/04/2024 à 12:05

Le Belge Creus Concrete Solutions part à l’assaut du marché français de la centrale à béton. Matthias Creus, son président, et Jérôme Jacquin, son directeur commercial France, en exposent la stratégie et les atouts.

Article paru dans le Hors-série Béton[s] le Magazine n°28

De gauche à droite, Stijn Defraeye, directeur opérationnel de Creus Concrete Solutions, Jérôme Jacquin, directeur commercial France, et Matthias Creus, président. [©Creus Concrete Solutions]
De gauche à droite, Stijn Defraeye, directeur opérationnel de Creus Concrete Solutions, Jérôme Jacquin, directeur commercial France, et Matthias Creus, président. [©Creus Concrete Solutions]

Creus existe depuis 2009. Pouvez-vous nous en rappeler l’histoire ?

Matthias Creus : Durant plusieurs années, j’ai été responsable de projets à Damman Croes, marque connue pour la construction de centrales à béton et de lignes de production de dalles alvéolaires. C’est en 2009 que j’ai lancé Creus-Lebbe, avec pour vocation l’entretien et la réparation industrielle, mais aussi le déménagement de machines. Un an après, j’ai débuté une collaboration étroite avec les entreprises Rotonde et Mixconsult. Cette coopération englobait la fabrication

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, l’assemblage, l’entretien et le service des centrales à béton. L’année 2015 fut importante, car elle a vu l’intégration de toutes les activités de Damman-Croes. En 2017, ce fut le tour de celles Mixconsult, donnant naissance en 2018 à Creus Concrete Solutions. Aujourd’hui, la marque est n° 1 de la centrale à béton en Belgique…

Quelles sont les solutions techniques proposées par Creus ?

M. C. : Nous proposons tous types de centrales à béton. Des mobiles, des compactes, des unités de gros volumes pour le BPE comme pour la préfabrication. Ce qui nous caractérise est la présence d’un important bureau d’études qui conçoit les centrales que nous fabriquons en totalité dans notre nouvel atelier de Poperinge, commune située à environ 5 km de la frontière française. Notre démarche est toujours la même et consiste à répondre avec précision à la demande et aux besoins de nos clients.

Creus arrive en ce moment en France. Pourquoi maintenant ? Et sous quelle forme ?

M. C. : Il faut toujours commencer à bien faire les choses autour de soi avant d’aller plus loin… Mais avec l’ouverture de nos nouveaux locaux en 2023, nous avons franchi une étape supplémentaire dans notre développement. Nous savons construire de belles centrales, donc proposer une alternative intéressante par rapport à ce qui existe en France.

Jérôme Jacquin : Creus est présent en direct en France depuis le début du mois de janvier 2024. Nous disposons de bureaux à Roubaix. La marque interpelle aussi, car nous avons déjà eu la visite tant de gros indépendants régionaux que de groupes de BPE nationaux…

Quelles sont vos ambitions sur le marché français ? Sachant que l’offre en matière de centrales à béton est déjà très riche ?

J. J. : Pour l’heure, nous nous focalisons davantage sur le Nord de la France, sans nous interdire des incartades plus au Sud… En tout état de cause, nous visons aussi bien les marchés neufs du BPE et de la préfabrication, que ceux du rétrofit. D’ailleurs, nous avons déjà répondu à des premières demandes.

M. C. : J’estime qu’il y a de la place pour Creus. Nous sommes convaincus par la qualité de nos produits et de notre bureau d’études. Toutes nos centrales sont pré-montées et testées en atelier. Sur site, il ne reste plus qu’à les réassembler avant de lancer la production.

Aujourd’hui, nous avançons avec humilité, cherchant à faire découvrir la pertinence de nos solutions. Nous tissons notre toile, nouons des contacts. Nous sommes bien conscients qu’il faudra un peu de temps pour nous faire connaître sur le marché français.

De fait, qu’est-ce qui distingue Creus des autres acteurs de la centrale à béton présents en France ?

M. C. : Ce qui nous distingue avant tout est notre très bonne connaissance des matériaux recyclés, dont l’utilisation dans les bétons est plus avancée en Belgique qu’en France. Ainsi, nos centrales sont bien adaptées à l’usage de granulats abrasifs. De plus, nous les surdimensionnons par rapport aux besoins réels. Les différents organes sont plus costauds, ce qui améliore l’efficience globale du matériel et réduit la maintenance au minimum.

J. J. : Creus est aussi un constructeur de machines destinées à la production de dalles alvéolaires, ce qui n’est pas commun et permet de proposer une offre plus globale…

Parmi vos partenaires, il y a Eurostar et BHS Sonthofen, aujourd’hui réunis en une entité unique. Est-ce les fournisseurs exclusifs de Creus en matière de malaxeurs ou l’offre est-elle plus large ?

M. C. : Damman-Croes a travaillé avec Eurostar à partir de 2000 et depuis 1970, avec BHS Sonthofen. Tout naturellement, Creus a poursuivi ce partenariat. Et le fait que BHS Sonthofen ait repris Eurostar est un véritable plus nous nous. Toutefois, les clients restent tout à fait libres de choisir la marque et le type de malaxeurs qu’ils souhaitent voir intégrer dans leur centrale. Nous n’imposons rien !

Propos recueillis par Frédéric Gluzicki

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Article paru dans le Hors-série Béton[s] le Magazine n°28

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