Ciments bas carbone : Chacun sa manière mais tous ensemble

Colin Rousselet
08/06/2024
Modifié le 14/06/2024 à 12:11

Tous les acteurs de la filière ciment ont le même objectif : décarboner leurs activités. Ils ont tous leur stratégie.

Article paru dans Béton[s] le Magazine n°112

Le centre de broyage de Cimalux à Esch-sur-Alzette [© Christian Muller]
Le centre de broyage de Cimalux à Esch-sur-Alzette [© Christian Muller]

Un ciment est dit “bas carbone”, lorsqu’il émet moins de CO2 qu’un ciment traditionnel. Cette différence est calculée à partir d’un ciment Portland CEM I, qui affiche une empreinte carbone de 748 kg/t. Face aux enjeux climatiques, l’objectif est clair : il faut rendre le ciment plus “vert”. Pour cela, plusieurs vecteurs sont étudiés. Le principal : réduire la part de clinker contenue dans le ciment. Issu de la calcination de calcaire et d’aluminosilicates (argiles), le clinker est responsable des émissions de gaz à effet de serre du ciment. Dans le calcul de la RE 2020, il représente 50 % des émissions du cycle de vie d’un béton armé.

Pour tenir leurs trajectoires écologiques, les cimentiers français investissent : remise à neuf des outils industriels, modification des process et travaux sur les substituants au clinker. Partout, les essais en laboratoire, les études scientifiques et les comptes-rendus d’experts se multiplient. Chacun fait à sa manière, mais l’objectif est commun : approcher le ciment du zéro carbone, tout en maintenant ses caractéristiques techniques. Pour l’instant, aucune norme ne définit clairement ce qu’est un ciment bas carbone, mais tous les acteurs sont sur la même ligne. Tour d’horizon des différentes stratégies des cimentiers en France.

Dossier réalisé par Colin Rousselet

Article paru dans Béton[s] le Magazine n°112

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