Modifié le 16/12/2025 à 17:55

A Villeneuve-sur-Lot, l’agence d’architecture A40 a restructuré le stade Max Rousié, qui a nécessité des réparations structurelles significatives. Et une modernisation de sa tribune et de sa piste d’athlétisme.

L’agence d’architecture A40 a restructuré le stade Max Rousié, à Villeneuve-sur-Lot, qui a nécessité des réparations structurelles significatives. [©Jean-François Trémège]
Vue d’ensemble sur le (re)nouveau stade Max Rousié, inauguré le 4 juillet dernier. [©Jean-François Trémège]

Lot-et-Garonne. L’agence d’architecture A40 a restructuré le stade Max Rousié, à Villeneuve-sur-Lot, qui a nécessité des réparations structurelles significatives. C’est l’entreprise générale BTP Ustulin et Daniel Mendes, son conducteur de travaux, qui ont mené le chantier de main de maître. Ce dernier s’est organisé en deux temps : la rénovation et l’extension de la tribune d’honneur. Puis, la réfection de la piste d’athlétisme. L’objectif : résoudre les problèmes structurels de la tribune, construite en 1956 en béton préfabriqué, et adapter l’équipement aux nouveaux usages. « En respectant l’écriture d’origine de la tribune, héritée de son architecture typique des années 1950, nous avons cherché à révéler l’identité architecturale du bâtiment », résume Gwen Marien, architecte du projet et fondateur d’A40.

Pour un rythme graphique

La base des extensions est habillée d’un enduit mono-couche rouge terracotta, le PRB Superbrut (30m²), imitant la couleur des briques locales. [©Jean-François Trémège]
Enduit mono-couche rouge terracotta, PRB Superbrut. [©Jean-François Trémège]

De plus, trois extensions complètent la structure existante. Deux ailes latérales en rez-de-chaussée accueillent les vestiaires, le club house, une tour de chronométrie. Ainsi que des salles de réunion et des sanitaires. Tandis qu’une troisième extension, implantée au niveau du hall d’entrée, intègre un ascenseur permettant l’accessibilité des tribunes aux personnes à mobilité réduite. En surplomb, on trouve une loge panoramique et une buvette en rooftop. Le projet joue sur un dialogue entre textures et couleurs. La base des extensions est habillée d’un enduit mono-couche rouge terracotta, le PRB Superbrut (30 m²), imitant la couleur des briques locales et apportant une touche esthétique. Tout en protégeant le béton. Quant aux façades supérieures, elles sont d’un ton clair, soulignant les lignes tendues de la couverture et la légèreté de l’auvent. Les garde-corps métalliques perforés, les menuiseries rouges et les vitrages en façade latérale sont très rythmés et graphiques.

Des désordres au niveau des armatures

« Quand nous avons commencé ce projet, il y a eu un travail de diagnostic sur le squelette et sur la peau du squelette. Nous avions un patient qui n’était pas en super bonne santé. Structurellement, ça se tenait. Il y avait des fissures et quelques désordres structurels. Mais pour un bâtiment de 70 ans, c’était plutôt pas mal », relate l’architecte.

Le chantier s’est organisé en deux temps : la rénovation et l’extension de la tribune d’honneur. [©Jean-François Trémège]
Tribune rénovée de 1 523 places. [©Jean-François Trémège]

Avant le début des travaux, un diagnostic approfondi a été réalisé. Les analyses ont révélé des fissures dans le béton et des armatures en acier exposées, certaines étant corrodées et endommagées. « Nous avions toute la beauté de ces préfabrications béton datant des années 1950, avec des très grosses armatures. Et très peu recouvertes de béton », relate Gwen Marien. Ce dernier a classé les armatures en trois typologies. A savoir, des armatures très attaquées, nécessitant des réparations structurelles significatives. Des armatures moyennement attaquées, impliquant une protection pour éviter une dégradation supplémentaire. Et enfin, des armatures en bon état, pouvant être conservées sans intervention majeure. Pour traiter ces désordres, le LankoRep770 de Parexlanlo, mortier fibré fin à retrait compensé, a été mis en œuvre. Soit 2 palettes de 40 sacs.

Au total 390 m3 de béton

Le chantier s’est organisé en deux temps : la rénovation et l’extension de la tribune d’honneur. [©Jean-François Trémège]
Vue sur les gradins rénovés. [©Jean-François Trémège]

Les travaux comprenaient aussi la création de nouveaux joints de dilatation, doublant les ceux existants pour mieux gérer les mouvements du béton. Le projet utilise différentes techniques de béton pour répondre aux besoins spécifiques de la structure. Fourni par Seac depuis Toulouse, le béton préfabriqué a été utilisé pour les murs, les planchers hauts et les arches de l’extension centrale. Ainsi que pour le porche de l’entrée du complexe. Cela a nécessité quelque 40 m3 au total. Cette approche a permis de conserver la rapidité de construction, tout en garantissant une qualité structurelle.

Les coursives sont habillées d’un enduit mono-couche rouge terracotta, le PRB Superbrut. [©Jean-François Trémège]
Les coursives sont habillées d’un enduit mono-couche rouge terracotta, le PRB Superbrut. [©Jean-François Trémège]

Fourni par Unibéton (filiale d’Heidelberg Materials), le béton coulé a été mis en œuvre pour les planchers bas des extensions centrales et latérales. Ainsi que les planchers hauts, les poteaux et les poutres des extensions latérales. Pour un total de 350 m3 coulés. Cette méthode offre une flexibilité dans la création de formes architecturales adaptées aux nouveaux usages du stade. La combinaison de techniques de construction modernes et de réemploi de matériaux souligne l’importance d’une approche durable dans l’architecture contemporaine.

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