La performance environnementale, source d’innovation pour les TPE et PME

Rédaction
23/06/2016
Modifié le 14/05/2019 à 17:18

La 3e vague du sondage Ifop pour le CSTB s’est intéressée à la place accordée à l’innovation par les industriels du bâtiment de moins de 500 salariés (TPE-PME et grosses PME).

Cstb

La 3e vague du sondage Ifop pour le CSTB s’est intéressée à la place accordée à l’innovation par les industriels du bâtiment de moins de 500 salariés (TPE-PME et grosses PME), ainsi qu’à leur perception de l’évaluation de la performance environnementale et à leur connaissance en matière de maquette numérique et de modélisation des données du bâtiment (BIM).

A l’instar de la 1ère édition du baromètre, 61 % des fabricants du bâtiment s’accordent sur le fait que l’innovation occupe, pour eux, une place importante au sein de leur entreprise. Des résultats constants, depuis le lancement du baromètre, qui témoignent de la réceptivité et du maintien de la place prise par l’innovation dans leurs structures. La reprise de la construction neuve au premier trimestre 2016, qui transparaît clairement des statistiques des permis de construire et des mises en chantier, avait été anticipée par les entreprises de matériaux de construction, qui ont innové au cours des deux dernières années (31 %). En effet, elles sont 66 % (+ 15 points par rapport à 2015) à avoir mis en œuvre une innovation dans la construction, alors qu’elles sont 48 % dans la rénovation (- 16 points).

Les domaines concernés par l’innovation connaissent également des évolutions, notamment pour les éléments liés à la performance environnementale, qui sont ceux ayant le plus fortement progressé depuis début 2015. En effet, les entrepreneurs ont davantage mis en œuvre des innovations, qui contribuent à la performance énergétique (54 %, + 4 points), ainsi qu’au développement de matériaux à faible impact environnemental (45 %, + 7 points). Pour le CSTB, dont l’une des missions premières est d’accompagner l’innovation dans le bâtiment en lien avec la transition énergétique, ces résultats traduisent l’implication des entreprises à contribuer à la “ville de demain”.

Lorsqu’il s’agit de faire émerger les facteurs les plus décisifs pour garantir la performance environnementale des produits, les chefs d’entreprise interrogés privilégient la valorisation des matériaux (39 %), l’intégration de matières secondaires issues du recyclage (35 %) et la fin de vie lors de la déconstruction ou de l’élimination du produit (30 %). Ces critères environnementaux priment sur l’approvisionnement et la production (24 %), la mise en œuvre et l’intégration du produit (23 %), le transport ou le stockage sur le site de construction (22 %), l’utilisation et la maintenance (19 %) ou l’extraction des matières premières (16 %). Si la majorité des dirigeants estiment que la performance environnementale est un atout pour valoriser leurs produits (59 %), un besoin d’accompagnement et d’informations apparaît cependant en matière de démarches et de procédures d’évaluation environnementale. Ils sont en effet 42 % à connaître les démarches concrètes pour procéder à l’évaluation des produits et 21 % à avoir entendu parler de la réglementation sur la déclaration environnementale.

Malgré une connaissance imparfaite du BIM ou de la maquette numérique, les dirigeants sondés en soulignent néanmoins les atouts. Ils sont conscients des bénéfices de l’outil pour faciliter les échanges entre les acteurs de la construction pour la gestion du projet (26 %), pour améliorer la qualité du bâtiment (25 %) et pour optimiser les coûts et les délais de construction (21 %). Ils perçoivent également le potentiel de l’outil, afin de faciliter l’insertion du bâtiment dans son environnement (20 %), de mettre en avant les performances de leur produit (19 %) et de favoriser l’exploitation du bâtiment (12 %).