Le Mondial du Bâtiment se réinvente pour son édition de 2022

Muriel Carbonnet
26/02/2021
Modifié le 15/07/2021 à 10:01

Après un séjour un peu forcé à Villepinte (93) qui n’aura pas enthousiasmé les foules, le Mondial du Bâtiment annonce en grande pompe son retour à Paris, au Parc des expositions de la porte de Versailles. Ceci, dans un format réinventé, plus convivial, plus économique et plus engagé...

L’édition 2022 du Mondial du Bâtiment marquera le grand retour de l’évènement à Paris, au Parc des expositions de la porte de Versailles. [©ACPresse]
L’édition 2022 du Mondial du Bâtiment marquera le grand retour de l’évènement à Paris, au Parc des expositions de la porte de Versailles. [©ACPresse]

Faire table rase du passé pour revenir aux fondamentaux, tout en s’inscrivant dans les tendances actuelles et à venir. C’est exactement ce qu’est en train de faire Reed Expositions France, l’organisateur du Mondial du Bâtiment. Et d’annoncer la tenue de l’évènement, non plus cette année, mais du 3 au 6 octobre 2022. Avec une grande nouvelle : « Le Mondial du Bâtiment revient au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris », annonce Guillaume Loizeaud, directeur du Mondial du Bâtiment.

Et de poursuivre : « Ce retour est plébiscité, puisque 93,6 % des exposants et 97,9 % des visiteurs ont exprimé leur intention de participer à la prochaine édition »

Le rendez-vous qui réunit les salons Batimat, Idéobain et Interclima s’inscrira donc dans un Parc des expositions rénové. La première nouveauté pour les exposants est le format même des stands : limité à 99 m2 par société. Toutefois, il y aura possibilité d’intégrer un étage… 

Des stands de 9 à 99 m2

Dans le détail, les surfaces proposées débuteront à 9 m2, pour échelonner par multiple de 9 : 18 m2, 36 m2, 54 m2 et 99 m2. Autre évolution, les exposants pourront choisir leur emplacement dès l’inscription. Premier arrivé, premier servi… Cette approche globale permet de rendre sa présence sur le salon plus économique. Car un stand plus petit ou limité en taille génère un moindre coût. D’autant plus que la durée de l’évènement ne sera plus que de 4 j. « Nous répondons à la demande des exposants de simplifier la préparation des salons. Tout en améliorant les flux logistiques autour de la porte de Versailles », reprend Guillaume Loizeaud.

Octobre 2022 : la date est encore bien lointaine. Aussi, pour animer la communauté des professionnels exposants dès maintenant, le Mondial du Bâtiment a choisi de mettre en place des salons “augmentés”. Ceci, à travers un blog qui complétera les sites Internet dédiés aux salons physiques. Les professionnels pourront y entrer en contact avec les marques, donner leur avis ou leurs appréciations. Il y aura aussi à leur disposition des fiches produits, un annuaire des fournisseurs. Mais aussi des show-rooms virtuels, des vidéos de démonstrations ou des contenus sur les métiers. « Ce blog sera mis en service dès le mois de mai 2021. »

Des matinales sur Batiradio

« Nous venons de faire le choix de nous engager sur des ambitions prioritaires pour faire du rendez-vous de 2022 une édition exemplaire », affirme Guillaume Loizeaud, directeur du Mondial du Bâtiment. [©Reed Expositions France]
« Nous venons de faire le choix de nous engager sur des ambitions prioritaires pour faire du rendez-vous de 2022 une édition exemplaire », affirme Guillaume Loizeaud, directeur du Mondial du Bâtiment. [©Reed Expositions France]

Toujours en amont des salons physiques, et en parallèle du blog, sont initiés “Les rendez-vous du Mondial du Bâtiment. Et ce, sous la forme d’une matinale diffusée sur Batiradio. Mais aussi disponible en podcasts et en vidéos. « Ces rendez-vous décrypteront les grandes tendances de la construction pour favoriser les échanges entre les professionnels face aux enjeux du secteur », explique Guillaume Loizeaud.

Les matinales sont programmées chaque premier vendredi du mois. Et doivent débuter le 2 avril 2021, entre 9 h 00 et 12 h 30. Toutes s’organiseront de la même matière. A savoir, le Rendez-vous France Relance, le Grand dossier du Mondial du Bâtiment, la Rénovation énergétique dans les territoires. Mais aussi, le Décryptage RE 2020, les Métiers, la Construction 4.0, les Tendances et le Design. 

Pour l’année 2021, les thématiques du Grand dossier sont déjà en place. Le 2 avril, les débatteurs tenteront de répondre à la question : “En quoi la RE 2020 va-t-elle permettre de construire durable ?” Et au fil des mois, d’autres sujets seront égrenés [lire encadré]. Pour 2022, en revanche, le programme n’est pas encore déterminé. Mais une fois connu, il permettra de tenir jusqu’aux salons physiques. Ceux-ci occuperont six pavillons du Parc de la porte de Versailles, soit quelque 140 000 m2 d’expositions. 

Batimat se déploiera sur 4 halls

Batimat sera le mastodonte de l’évènement. Le pavillon 1 sera celui du gros œuvre, de la structure et de l’enveloppe. Les thèmes fédérateurs mis en avant par les exposants devraient être ceux du climat et de l’environnement. Construction Tech, le rendez-vous de l’innovation, des start-up et des “smart technologies”, et Interior&Garden, autrement dit les aménagements intérieurs et extérieurs, seront les deux autres points d’entrée de ce hall.

Le matériel de chantier et l’outillage retrouveront le pavillon 4. Quant aux pavillons 5 et 6, ils concentreront les menuiseries et les fermetures.

De son côté, Interclima, dédié aux équipements techniques pour le bâtiment, c’est au sein du pavillon 3 qu’il prendra ses quartiers. Avec l’entrée en application de la RE 2020, les sujets à balayer seront nombreux. Outre les enseignements de la nouvelle réglementation, les énergies renouvelables, la rénovation des bâtiments tertiaires. Ou encore la qualité de l’air intérieur seront des thèmes omniprésents dans les allées. Tout comme l’amélioration des logements et les solutions éco-responsables de confort d’été. 

Réduire l’empreinte carbone du salon

Le Mondial du Bâtiment occupera 6 halls du Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. [©Reed Expositions France]
Le Mondial du Bâtiment occupera 6 halls du Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. [©Reed Expositions France]

La préservation de l’environnement et la réduction de l’empreinte carbone constitueront donc un véritable leitmotiv pour les exposants comme pour les visiteurs. Et qu’en sera-t-il de l’organisateur lui-même ? Les cordonniers sont-ils les plus mal chaussés ? Ou bien, charité bien ordonnée commence par soi-même ? Reed Expositions France semble préférer le second dicton populaire. « Notre retour à la porte de Versailles et les nouvelles attentes du public sont l’occasion de lancer une démarche d’amélioration sur les sujets fondamentaux du RSE. Aussi, nous venons de faire le choix de nous engager sur quatre ambitions prioritaires pour faire du rendez-vous de 2022 une édition exemplaire », affirme Guillaume Loizeaud. Ainsi, l’organisateur s’engage, dès maintenant, à réduire son empreinte carbone. Du moins à la mesurer, tout en mettant des actions concrètes pour entamer cette démarche. Au programme : optimisation des process logistiques, accès au site privilégiant les mobilités écologique. Mais aussi éco-conception des aménagements, des zones communes et des stands.

Un salon éco-responsable

Reed Expositions France améliorera aussi la gestion des déchet. Avec, pour ambition, de les réduire d’au moins 10 % dès l’édition 2022. Par ailleurs, il souhaite accroître la circularité des matériaux utilisés, tout en améliorant le dispositif de tri. Ceci sera accompagné d’achats responsables qui privilégieront les produits, et des services éco-conçus et respectueux de l’environnement. Ou qui seront réalisés auprès du secteur du travail protégé et adapté (STPA). Enfin, la restauration sur place n’est pas oubliée. Là, Reed Expositions France veut mettre en place une offre limitant le gaspillage, gérant mieux les surplus et valorisant les bio-déchets.

A la vue de toutes ces explications, l’édition 2022 du Mondial du Bâtiment semble née sous une bonne étoile. Et, à bien y réfléchir, l’organisateur pourrait même réussir à transformer tout le désarroi amené par la crise de la Covid-19 en quelque chose de positif ! 

Frédéric Gluzicki