JPS Granulats obtient la marque NF Liants hydrauliques

Rédaction
22/03/2018
Modifié le 20/04/2020 à 10:12

Après quatre années de travail sur un nouveau ciment de type CEM II 42,5 N, JPS Granulats obtient la marque NF Liants hydrauliques. Une première en France pour un ciment obtenu par mélange.

Ana Paula Laborier, responsable qualité, et Emilie Jacotot, responsable du laboratoire de l’entité 2170, filiale du groupe JPS Granulats. [©JPS Granulats]

Ana Paula Laborier, responsable qualité, et Emilie Jacotot, responsable du laboratoire de l’entité 2170, filiale du groupe JPS Granulats. [©JPS Granulats]

Filiale du groupe bourguignon JPS Granulats (10 M€ de chiffre d’affaires, 40 collaborateurs), la société 2170 assure la fabrication d’un ciment par mélange. Ceci, sur son site de Villers-la-Faye, en Côte-d’Or. L’aventure a démarré il y a quatre ans, aboutissant à l’obtention du marquage CE Ciments en 2016. Et à présent du droit d’usage de la marque NF Liants Hydrauliques. C’est la première fois, qu’en France, un industriel décroche cette certification pour un ciment fabriqué par mélange. C’est Ana Paula Laborier, responsable qualité, et Emilie Jacotot, responsable du laboratoire, qui ont mené à bien ce travail pragmatique et méthodique.
Ciment de type CEM II 42,5 N, le nouveau-né signé 2170 s’appuie sur le principe des fractales. Ce dernier met en évidence l’importance de la surface spécifique des poudres pour composer un ciment. Le process industriel d’optimisation du mélange, qui en découle, permet de réduire, de manière drastique, la part de clinker, composant à fortes émissions de CO2. Grâce à cette innovation, des ciments à très faible impact carbone vont pouvoir voir le jour, afin de permettre de réaliser des bétons adaptés aux nouvelles normes françaises et européennes pour l’environnement.
Le concept de fabrication innovant, appliqué par l’entité 2170, met en évidence les qualités cimentaires du calcaire micronisé, mais aussi les possibilités de le mélanger avec d’autres matériaux à très faible impact environnemental, toujours dans le but de réduire les proportions de clinker dans le ciment final. Si plusieurs études avaient déjà validé des ciments à plusieurs composants, c’est la première fois qu’un process est homologué en grandeur réelle.
Inventé il y a 200 ans par Louis Vicat, le ciment artificiel a révolutionné la construction, mais il est pénalisé aujourd’hui par la trop forte proportion de clinker qu’il intègre. Ce dernier générant environ 800 kg de CO2 à la tonne produite. En réduisant la proportion, il devient possible de pérenniser l’utilisation du ciment et la construction en béton vis-à-vis du développement durable. Le nouveau CEM II 42,5 N du fabricant de ciment 2170 le permet aisément.